NaNoWriMo 2022

NaNoWriMo 2022

Nous y sommes. Il est l’heure.

Après avoir annoncé un nouveau retour grandiloquent il y a à peine plus d’un mois, après avoir eu un mal de chien à tenir mes engagements, après avoir charbonné pour vous livrer au moins un travail complet achevé dans le mois écoulé… c’est le moment où je vous annonce avec le sourire que je ne serai pas très disponible pour le mois qui arrive.

Comme vous vous en doutez, j’ai une bonne raison à cela. Ceux qui connaissent l’événement ne seront d’ailleurs pas surpris. Pour les autres, laissez-moi vous expliquer ce qu’est le « NaNoWriMo ».

Ce nom barbare est en réalité la contraction d’un terme anglais : « National Novel Writing Month », pour Mois National de l’Écriture de Romans ou un truc du genre. Il s’agit au bas mot d’un événement, américain à l’origine mais repris par les écrivains du monde entier – les plus fous en tout cas –, où on décide de se motiver tous ensemble dans le but d’écrire un roman entier en un mois, le mois de Novembre.

« Écrire un roman entier en un mois » qu’est-ce que ça veut dire ?

En effet, tout le monde le sait, « un roman » reste un terme assez vague qui peut définir des objets littéraires de toutes carrures, variant du simple au vingtuple. L’organisation du concours se base donc sur ce qui est considéré comme la limite inférieure du roman : cinquante mille mots. En-deçà de cette limite, on parle plutôt de grosse nouvelle. Le terme consacré, qui existe en anglais et n’est pas toujours reconnu dans le lexique de notre langue de Molière, c’est « novella ». Dans tous les cas, quand bien même le contenu d’un roman peut aisément atteindre cent à deux-cent mille mots, en particulier pour la Science-Fiction ou la Fantasy, la limite de cinquante mille se réfère aux standards de l’édition, en-dessous duquel les Maisons d’Édition seront un peu plus fine bouche. Il me semble que c’est une question du rapport prix de vente sur prix d’impression qui rend l’objet peu profitable.

Le but n’est donc pas à proprement parler de boucler un roman, mais de produire une quantité de texte correspondant à l’unité de base romanesque, si l’on peut dire. Certains en profiteront alors pour entamer un gros projet, quel que soit leur objectif final, d’autres feront une première ébauche peut-être plus courte que ce qui existera par la suite. Dites-vous que le plus important pour un NaNoWriMo, et c’est ce qui est mis en avant par la communauté, c’est la régularité. Le but est d’écrire tous les jours, et si vous décidez de créer un suivi en ligne sur le site officiel de l’événement – ce qui n’a rien d’obligatoire mais fournit quand même des jolis graphiques statistiques bien sympas – c’est un des points qui reviendra le plus avec un petit indice du nombre de jours où vous avez écrit d’affilé.

Parce que, disons-le tout de suite, écrire cinquante mille mots en un mois, soit à peine moins de 1.667 mots quotidiens, c’est un sacré défi. Cependant, imaginez bien que, échouer au NaNo en ne produisant que la moitié de ces cinquante mille, c’est déjà une énorme victoire. Non, sans blague, il y a une plâtrée d’auteurs qui vendraient un rein même pour ce rythme-là.

Donc, maintenant que vous savez à peu près à quoi correspond tout ça, qu’en est-il de ma participation propre participation au NaNo ?

Eh bien, c’est sans surprise que je vous confie vouloir relever le défi, au complet, dans son envergure de 50.000 mots. De plus, je n’ai pas de grosse inquiétude à ce sujet. Enfin, si, j’en ai, mais pas sur ma capacité à régulariser le compteur journalier.

Dans les faits, cela fait un peu plus d’un mois que je suis ma productivité tous les jours. Ce que je peux vous en dire, c’est qu’en considérant tous mes contenus différents (Malédictions mais aussi nouvelles, articles, production écrite pour d’autres personnes) j’ai écrit le mois dernier plus de 52.000 mots. Si vous ajoutez à ça que c’est surtout depuis deux semaines et demie que je me suis fixé un objectif en volume, je ne doute vraiment pas de pouvoir abattre ces cinquante mille cibles. Non, en revanche, ce qui risque d’être plus compliqué, ce sont les mots supplémentaires qu’il va me falloir pour produire tous ces à-côtés que je comptais ce mois-ci dans mon total, mais qui ne font pas parti de l’objectif du NaNo. Parce que oui, cette fois, les 50.000, ils ne doivent être consacrés qu’à un seul et unique objectif : le roman choisi pour passer à la moulinette. Tout ce que je voudrai faire en plus sera à rajouter au-dessus de cette pile déjà titanesque à commencer par cet article (même si j’avoue m’y être pris un peu à l’avance et ne pas tout avoir rédigé aujourd’hui).

En somme dites-vous que cela représente entre mille et cinq mille mots supplémentaires par semaine, selon les besoins et les envies. Néanmoins, je ne considère pas que ce soit impossible. Au contraire, je garde la philosophie inculquée par l’événement : si j’en fais un peu tous les jours, l’incrémentation que ça représente est tout à fait gérable. Par contre, si je veux être sûr de ne pas me noyer, je vais devoir réduire tous ces à-côtés au stricte nécessaire.

Vous vous y attendiez donc depuis que j’ai débuté cet article, mais je vous l’annonce les yeux dans les yeux : même si je maintiens les articles de la semaine pour le mois de Novembre, il ne s’agira que de Points Projets. D’un côté, c’est un bon moyen pour moi de suivre l’évolution de mon NaNoWriMo, de partager avec vous mes joies et mes peines, mes réussites et mes échecs. De l’autre, je ne me vois pas du tout forcer ma plume avec toujours plus de mots pour ces fameux « contenus originaux » dont je vous parlais lors de mes précédents récapitulatifs.

Je suis très content de m’être mis au défi le mois dernier d’écrire une nouvelle. Je suis encore plus satisfait de la tournure que les choses ont prise. Storytelling a dépassé de loin toutes mes attentes pour une première nouvelle. S’il y a une chose que je peux vous garantir, c’est que ce genre de projet reviendra à l’avenir. Cependant, le mois qui arrive est celui du NaNo et même si certains jours seront fastes, je sais que d’autres me perdront. Je ne veux pas prendre le risque d’échouer juste par peur de manquer de contenu pour mon site, ce serait la plus frustrante de toutes les façons d’échouer.

J’espère que je trouverai de l’inspiration et du temps pour imaginer et développer des petits textes annexes. Cela rendrait mon mois d’écriture encore plus radieux. Néanmoins, en faire une obligation serait me tirer une balle dans le pied. Donc si jamais un heureux événement arrive, vous en profiterez en Décembre !

Maintenant que les choses sont dites, que nous sommes clairs entre nous, j’imagine que la curiosité vous titille. Quel est donc le projet inédit sur lequel j’ai choisi de travailler pendant le mois à venir ?

Esteril.

« Esteril » ?

Oui.

Et ce sera tout ce que je vous dirai aujourd’hui. D’un, parce que je ne voudrais pas mettre cet article en retard. Je sais bien que l’assiduité est devenue un running gag par ici, mais n’exagérons rien. De deux, parce que cet article est déjà bien assez long comme ça –oui, vous avez bien lu : ces derniers temps je m’impose des limites de longueur pour mes billets, histoire de ne pas repartir dans les délires intenables sur le long terme – et que nous aurons bien assez de place dans celui de dimanche pour développer un petit synopsis.

Enfin, je ne saurais nier le plaisir que j’ai à vous laisser ainsi sur un rebord de falaise, avec plus de questions que de réponses. J’ai bien l’intention de vous retrouver dans cinq jours en train d’attendre une chronique providentielle pour comprendre ce qui se cache derrière une telle éponymie.

Rendez-vous est donc pris, et je m’y tiendrai – quitte à ne pas dormir samedi. 

Sur ce,

Belle Lune,

Wayce Upen Foya

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