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Bienvenue dans ce nouveau format qui va me permettre de faire un aparté générique sur tous les événements qui se sont déroulés pendant le mois (avec l’objectif de le reconduire chaque mois). Le but ici n’est pas d’entrer trop dans les détails comme peut le faire un Journal de Bord mais de rendre l’information accessible facilement, pour les personnes qui, par exemple, suivent de loin l’avancement des projets littéraires ou qui n’ont la vision qu’à travers un seul réseau social. Il s’agira donc de faire un récapitulatif (que j’espère rapide) de tout ce qu’il s’est passé au sein de « l’entreprise » pendant les dernières semaines écoulées.
La formule se mettra sans-doute en place au fur et à mesure des nouvelles versions, mais dans ma vision, je devrais donner un aperçu complet de mes activités car même si l’écriture en est le centre névralgique, elle est loin d’être l’unique chose sur laquelle je travaille. Comme je l’observe ces deux derniers mois (Février-Mars) ces différents domaines interagissent sans cesse les uns avec les autres. L’avancement de l’un peut accélérer ou ralentir d’autres, ou encore un imprévu dans une catégorie peut me demander un temps supplémentaire que je devrais enlever à tous les autres aspects de mon emploi du temps… en bref, il est essentiel de parler de tout pour que, lorsque l’écriture n’avance pas, vous n’ayez pas l’impression que je ne fais rien mais bien que ce sont d’autres choses qui lui sont fatales.
Il serait dommage de passer sous silence les autres éléments de création auxquels je touche, d’autant plus qu’avec le temps ils vont devenir de plus en plus nombreux, notamment à travers la diversification de mes réseaux sociaux et activités.
Puisque cette newsletter se place comme une référence publique de l’avancement de tous mes travaux, je m’attends à ce que n’importe qui puisse y avoir accès. Même si elle a d’abord et avant tout une valeur informative et que je m’amuse à l’écrire en la destinant à des gens qui me connaissent, j’espère qu’elle pourra livrer des informations satisfaisantes à d’autres qui me découvriraient.
Commençons par l’arrachage de cheveux sur les dix premières journées de Février. Pour ceux qui n’ont pas lu le précédent bilan (sur le mois de Janvier) – il était bien caché donc pas de honte à avoir là-dessus – je terminais l’Assaut Littéraire (Journal de Bord #14 – Battre en retraite). Un challenge de trois semaines consacré à la lecture, organisé sur twitch par une collègue autrice. Celui-ci m’a accompagné dans mon objectif annuel de lire plus, avec cette cible de 24 romans qui me paraît impossible. Bien que ma participation au défi ait fait grimper les curseurs de lecture habituellement timides, le fait de ne pas avoir ouvert un livre depuis rebat pas mal les cartes. Il ne me faudrait pas perdre le bon rythme que j’avais trouvé en début d’année, même si bien des choses ont requis mon attention ce mois-ci.
À vrai dire, l’objectif de cette ruée littéraire était de prendre un peu d’avance pour les temps morts de lecture comme celui je vis à l’heure actuelle. Toutefois, c’était sans compter sur un roman jeunesse qui traînait depuis longtemps dans ma bibliothèque et qui s’est invité à la fête pour requérir un commentaire acide de plus de quinze mille mots sur ses trois cent premières pages toutes plus catastrophiques les unes que les autres (Journal de Bord #15 – Stromatisme).
Je me console en voyant en même temps dans ce livre horripilant une aubaine pour la création de futurs contenus – c’est que si je décidais d’en faire une vidéo de critique approfondie, j’aurais de quoi dire – mais ça a plombé mon avancée lors du défi de lecture où j’espérais abattre quelque chose comme deux-trois mois de lecture et plutôt qu’un et demie.
Cette phase de lecture intensive compte évidemment comme du travail, car même sans prendre en compte mes plans de future youtubisation de mon expérience désagréable, la lecture à elle seule est un outil de formation et d’amélioration indispensable à l’écrivain. J’ai par ailleurs aussi lu de bons livres durant l’événement comme La porte des enfers de Jacques Hoven ou Les mutants de Henry Kuttner. Ils font partie de ma collection de Science-Fiction vintage avec laquelle je veux me créer un imaginaire de référence pour nourrir mes propres écrits. Une sorte de « rattrapage » de ma culture S-F qui, même si elle n’a pas à rougir, est restée très en surface du mastodonte que représente ce genre littéraire.
Les dix-neuf jours restants dans le mois ont vu passer un savant mélange de travaux préparatifs et ébauches pour ma future invasion des réseaux sociaux et de la tant désirée réécriture de Chagrine.
En effet, je sais depuis longtemps déjà que je vais devoir compter sur les réseaux sociaux pour partager mes actualités liées à mon activité d’auteur. Car même si j’aime énormément twitch et que je m’y sens à l’aise pour créer le noyau dur de ma communauté, je crois que la plus grande partie de mon lectorat potentiel ne s’y trouve pas. En même temps, la communauté littéraire en stream est pour le moment bien plus restreinte que sur des réseaux comme tiktok, ou bien sûr youtube et instagram qu’elle a conquis depuis des années.
Le streaming est une niche très active qui apporte force de motivation au quotidien et je me satisfais de son état. Cependant, même si je n’ai pas besoin de vendre un million d’exemplaires pour vivre de ma passion, je dois aussi réfléchir à une échelle plus grande car dans une communauté, tout le monde n’achètera pas chaque livre à sa sortie, etc. D’autant plus que, si ça a pu traverser mon esprit par le passé, je ne vise pas du tout l’expansion démesurée de ma communauté twitch car interagir de façon posée et approfondie avec le tchat m’est essentiel. Le risque avec une communauté trop vaste c’est de ne plus pouvoir répondre à chacun et de tomber dans un échange « générique ».
S’intéresser aux réseaux sociaux (autres que twitch) est donc utile. Sauf que jusqu’ici, même pour les plateformes que je lorgnais depuis un moment telles instagram et tiktok, je ne trouvais pas assez d’idées de contenus qui me parlent. Ma philosophie sur le sujet c’est que je veux que les gens me suivent, par rapport à mes créations oui, mais aussi parce que j’aurais gagné leur intérêt à travers un contenu utile. J’aimerais avoir un impact positif, même minuscule, sur leur vie de lecteur ou d’écrivain. Je ne souhaite pas que mes comptes ressemblent à de bêtes catalogues de tout ce que j’ai écrit, dans le genre « achetez, circulez ».
Une fierté serait de sortir du contenu d’assez bonne qualité pour que les gens prennent la décision de me suivre indépendamment de mes projets écrits et d’avoir une communauté plus grande que la fraction qui lit mes écrits. Comme si les deux activités pouvaient fonctionner l’une à part de l’autre, finalement.
Parce que j’ai du mal à me sentir légitime sur nombre de points (ma carrière d’auteur en tête de liste), on pourrait croire que cette volonté de me « rendre utile » vienne de là. Néanmoins, si je dois reconnaître que j’ai toujours du mal à demander quelque chose sans rien offrir en échange, il y a au fond un véritable plaisir de partager un aspect de ma passion sous une forme que je n’ai jamais tentée. Ce n’est pas pour rien que le professorat m’a traversé régulièrement l’esprit durant mes années d’études, le partage est une de mes valeurs les plus intimes.
Depuis quelques mois je repoussais le lancement fatidique, et c’est grâce à de bons conseils et quelques encouragements de la part de ma communauté que j’ai réussi à dresser un premier plan de travail pour m’attaquer à instagram (Journal de Bord #16 – Sur les réseaux). Il est plus que temps, sachant que Chagrine arrive bientôt et que je veux que mes comptes vivent un peu par eux-mêmes avant d’en faire la promo.
En parlant de l’arlésienne, allons-y pour évoquer le dernier gros point du mois de Février : la réécriture de ma pièce de théâtre, qui se sera faite désirée. Après deux mois de fuite, de motivation absente et d’angoisse perpétuelle, elle ne m’aura laissé d’autre choix qu’une date butoir inéluctable au 29 Février (Journal de Bord #17 – Traversée à la rame). Pour un projet qui aurait dû s’achever en Décembre, je ne pouvais plus me permettre de traîner les pieds. Cette fois, le coup de cravache a fonctionné et j’en suis enfin venu à bout.
Sans connaître avec exactitude les tenants de ce blocage, je peux évoquer quelques pistes logiques. D’abord, je n’oublie pas que le NaNoWriMo 2023 a été particulièrement ambitieux et épuisant pour moi, et il aurait été miraculeux que j’arrive à quoi que ce soit en Décembre dans l’état où j’en suis sorti. Ensuite, le mélange de la quantité de travail et les attentes démentielles que j’aie pour cette première sortie n’ont pas aidé à stimuler une réécriture rapide. Mon appréhension avait au contraire tendance à me freiner.
Le fait est qu’en tant que tout premier livre signé de la plume Wayce Upen Foya, son potentiel succès ou échec va définir le ton sur lequel je vais devoir travailler ces deux ou trois prochaines années. Je n’aurais pas dû trop y penser pendant l’étape de réécriture, sans laquelle la sortie ne se faisait de toute façon pas, mais c’était plus fort que moi. Avoir une appréhension avant de révéler une œuvre à laquelle on a consacré autant de temps et d’efforts est normal, mais j’espère que les niveaux atteints en ce début d’année sont seulement représentatifs d’un baptême du feu et pas d’une routine à laquelle je vais devoir m’habituer.
Au final, voilà qui conclut un mois où ne tiennent pas tant de nouvelles que ça. Loin d’être ridicule avec tout ce que j’ai pu avancer en lecture, écriture, réécriture ou préparation des réseaux sociaux, celui-ci m’a surtout vu fonctionner à travers de gros blocs uniformes de plusieurs jours d’affilés. N’ayant pas eu de gros événement marquant non plus (en tout cas, pas d’événements assez gros pour que j’aie le temps de les immortaliser à l’écrit), je comprends que le contenu de ce récapitulatif puisse paraitre un peu vide.
Cette limitation dans le nombre de trames suivies en Février vient aussi de ma course permanente pour rattraper le bon rythme sur le Journal de Bord qui me donne encore un peu de fil à retordre niveau régularité. À cause de ça, je n’ai pas pu caser toutes les entrées que je voulais, car j’étais forcé de prendre certains créneaux de publication de Février pour poster les articles qui n’avaient pas pu sortir en Janvier suite à un bug. Vous aurez remarqué qu’il n’y a que 4 entrées au Journal de Bord qui sont citées, alors qu’en un mois complet on s’attendrait plutôt à en trouver entre 6 et 8. Dans les faits, si on regarde les dates, elles n’ont pu être publiées qu’entre le 19 Février et le 6 Mars, là où la première partie du mois contenait les entrées 10, 11, 12 et 13 qui manquaient à Janvier.
J’ai aussi fini par « oublier » certains événements moins marquants, que j’aurais d’ordinaire utilisés pour remplir un article plus posé en milieu de mois par exemple – je pense notamment à mon passage à la Geek Expo d’Avignon dont j’aurais apprécié donner bref un retour. Rien ne m’empêche de l’écrire encore maintenant, mais dans la foulée du mois de Février, j’avoue que ce contenu « secondaire » est un peu passé à la trappe. À froid, il revêt moins d’intérêt.
C’est la principale raison pour laquelle je me « force » à courir après mon retard sur ce format ; parce qu’il y a des choses intéressantes à dire lorsque l’information arrive en temps et en heure. Je pourrais aussi décider d’interrompre la chaîne de retard et repartir à zéro, peu importe combien d’articles passeraient à la trappe. Sachant que le point d’origine de celui-ci n’est – pour une fois – pas de mon fait mais bien issu d’un problème informatique sur lequel je n’avais pas la main, ce ne serait pas grave… Cependant, je considère que des gens ont payé pour un certain « niveau de qualité » et je n’arrive pas à m’autoriser un tel relâchement. Il s’agit d’une barrière psychologique à travers laquelle je me dis « Si je m’autorise ça, c’est la porte ouverte à ce que je m’autorise à mal faire mon travail par moments, puis de plus en plus souvent, etc. ». Tant que je peux pédaler, la quantité de semoule importe peu.
Je pourrais vous rassurer en vous disant que le train a retrouvé ses rails en Mars et que nous sommes enfin repartis sur un bon rythme, mais le fait que cet article sorte aujourd’hui peut déjà vous aider à comprendre que ce n’est le cas. Toutefois, une lueur d’espoir pointe à l’horizon puisqu’en ce moment je n’ai rien de plus urgent, ni de moins urgent, à mener que la bataille sur ce front en question.
Enfin, il y a d’autres batailles qui se sont déclarées, mais celles-là sont perdues d’avance alors autant mettre l’effort dans ce qui a une chance d’aboutir… Nous verrons si à partir d’Avril, le destin se décide à m’offrir enfin un peu de répit, mais tout ça, ce sera pour le prochain récapitulatif mensuel, alors pas de divulgâchis.
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya