Poème #8 – Noir
Image par Jan Haerer de Pixabay

Poème #8 – Noir

[Noir]

Rancœur, haine, désespoir

Au fond d’un cœur toujours plus noir

Ne voulant rien savoir

Il reste seul, tais son histoire

Ce noir, couleur de nuit,

Cieux étoilés, portant l’Espoir

De découvrir une autre vie,

De surmonter ses idées noires…

Reste vêtu de sombre, l’air funèbre

Mais qui peut dire si dans ce regard noir

Ne se lit que la fureur des ténèbres

Ou s’il y a plus à entrevoir ?

Une mouvance perpétuelle

Une des raisons pour lesquelles je n’ai pas utilisé de poème en tant que texte de ‘‘remplissage’’ ces derniers temps alors que je vous avais pourtant expliqué que c’était un moyen assez simple pour moi de poster du contenu, elle est devant vous. Ou plutôt, vous venez de la lire.

Noir est un calvaire – toutes proportions gardées bien sûr. Disons plutôt qu’en termes de poésie, c’est un sacré morceau à gérer. Un de ces rares textes que je ne peux m’empêcher de retravailler en permanence.

Ce n’est pourtant pas l’idée que je me fais de ces poèmes. En effet, comme je souhaite l’évoquer avec le titre du Recueil de Feuilles mortes, la plupart de ces créations sont là pour cristalliser une émotion à un instant précis, puis ne plus être retravaillées par la suite. Comme une feuille d’arbre, qui croîtrait, vivrait, jusqu’à tomber. C’est la feuille morte que l’on ramasse et place dans un petit carnet. De là, elle ne sera plus amenée à changer.

Cependant, il existe des exceptions à cette règle. Ce poème-ci, par exemple, a très vite commencé à me déplaire après sa création (enfin, je parle quand même d’un délai d’un ou deux ans). Dans sa structure originelle, le fond, l’émotion capturée est bien celle que je veux partager. En revanche, la forme est très faible. On y trouve beaucoup de répétitions, des rimes assez basiques, et même si c’est parfaitement normal au vu de sa date de naissance, même si les autres ne sont pas exempts des mêmes défauts, j’ai énormément de mal à passer outre dans ce cas. Peut-être tout simplement parce qu’il cumule trop de tares, là où d’autres s’en sortent avec la moyenne ?

Quoi qu’il en soit, le travail que je vous livre ici reprend bien le thème d’origine, mais sa forme est beaucoup plus récente et travaillée. Même avec ça, je lui trouve encore des faiblesses, mais à ce stade il est au moins au même niveau que ses accompagnants.

Enfin, se pose ici la question de sa date de création. Après toutes ces modifications, peut-on encore dire qu’il s’agit de ce poème créé un matin de janvier 2012 ?

Je pense qu’il n’y a pas vraiment de réponse tranchée. Un peu oui, un peu non… c’est probablement la meilleure interprétation qu’on puisse en donner.

C’est pour cette raison que j’essaie de retoucher le moins possible ces textes une fois produits, mais c’est aussi ce qui fait grandir en moi l’envie de dédier une session d’écriture à réaliser des « Partie II ». Reprendre le même propos, mais le produire avec ma technique actuelle, afin de créer un nouveau poème qui corresponde mieux à mon moi actuel.

Si je n’ai pas attendu pour ce poème, si je l’ai carrément remplacé par son acte 2, c’est parce que je ne me sentais pas – ou plus – capable de présenter publiquement l’ancien. Peut-être est-ce aussi une des formes qu’est amené à prendre mon renouveau. Même si, comme je l’ai dit, cela est et restera exceptionnel.

Sur ce,

Belle Lune,

Wayce Upen Foya

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