Le calme après la tempête
Qu’est-ce que ça veut dire, « passer une bonne semaine » ?
J’espère que la vôtre fut profitable car le moins qu’on puisse dire c’est que la mienne était parfaitement réglée. Et suite au pseudo-fiasco, ou en tout cas au déséquilibre anarchique, qui avait rythmé la semaine d’avant, je ne peux que /vénérer/ ce calme retrouvé.
Alors, point d’excès de suspense pour vous : ce dimanche soir je passai les 34 mille mots, finissant la semaine avec une petite avance, donc. Pour ceux parmi mes « buddies » du site officiel qui espéraient me voir chuter et reprendre le dessus sur moi – la compétition restant évidemment amicale et bon enfant – sachez donc que ce ne sera pas aujourd’hui.
Je n’irai pas jusqu’à dire que cette semaine a fut parfaitement, je la décrirai plutôt comme un chaos que j’ai choisi de guider au lieu de le combattre de front comme lors des jours précédents. Celle-ci se conclut alors dans un dérapage qui aurait pu coûter cher mais qui au final se passera tout en douceur.
Et à semaine exceptionnelle, formule exceptionnelle… Je ne vais me concentrer aujourd’hui que sur deux graphiques, les deux plus importants, et plutôt orienter l’analyse sur la chronologie au lieu de traiter la semaine comme un seul bloc.
Ne vous en faites pas, vous allez comprendre.
Attention à la marche
Le premier graphique dont nous allons parler aujourd’hui, c’est celui qui sera, je pense, présent du début à la fin sur ces résumés. Je veux bien sûr parler du progrès global du challenge jour après jour.
Il est vrai que j’ai fleureté avec le retard comme lors d’un bal de promo, aussi bien au début qu’à la fin de cette semaine. Mais jamais je ne me suis laissé emporter en-dessous de la sacro-sainte ligne grise de la victoire sur laquelle est écrit « soyez au-dessus et vous réussirez le NaNo ».
On pourrait se dire que c’est dommage d’avoir pris autant d’avance les premiers jours pour tout perdre sur la fin et se retrouver quasiment au même niveau de progression que la courbe de référence. Cependant, gardons la tête froide et n’oublions pas que la courbe de référence correspond à cinquante mille mots à la fin du mois, ce qui reste déjà un bon score, au-delà de toute avance éventuelle. Vous nous connaissez, mon obsession pour la productivité et moi, et je ne nierai pas que ça m’a fait mal au cœur de voir ce plateau prendre place en fin de semaine. J’avais d’ailleurs prévu de continuer sur ma lancée en faisant 1.500 à 2.500 mots dans le week-end, mais ça n’est pas arrivé.
D’aucuns diront alors que ce compte rendu hebdomadaire n’a pas de raison d’être si différent du précédent et qu’on retrouve ici le même genre de vague que celle qui m’avait mis au tapis il y a sept jours.
Pourtant, cette conclusion est fausse, et vous allez le comprendre dans la partie qui suit – les transitions, tout ça…
Une bonne vieille semaine à l'ancienne
Le secret de cette semaine prétendument si parfaite est perdu quelque pas dans mes graphiques sur le site du NaNo. Bienheureusement pour vous, chers lecteurs, je vais m’atteler à vous le partager.
Vous observerez ainsi dans ce découpage que contrairement à la semaine N°2 qui commençait sur les chapeaux de roues pour ne faire que s’effondrer jusqu’à un sauvetage in-extremis le dimanche, celle qui vient de s’écouler s’en est trouvée moins fluctuante. Certes, elle partait moins en direction des étoiles, mais au moins eut-elle la décence de garder une certaine constance jusqu’au week-end. De fait, même le lundi, jour le plus pauvre, dépassait déjà les besoins quotidiens pour l’objectif des 50.000.
Dans ce cas, que s’est-il passé pour les deux derniers jours ? me demanderez-vous.
Pour y répondre, je reprendrai la seule chose que j’ai dite lundi dernier et qui est encore juste pour cet article : prendre de l’avance m’a conduit au relâchement. Sauf que là où ce relâchement m’avait fait prendre les pieds dans le tapis la semaine précédente, il a été on-ne-peut-plus bénéfique ici.
Je m’explique :
Comme je vous l’ai dit à la fin du paragraphe précédent, en me réveillant samedi matin je m’attendais à continuer sur ma lancée. Cependant, mon week-end est souvent consacré à d’autres créneaux que l’écriture. D’abord, les tâches ménagères, indispensables, qui me donnent une chance de ne pas vivre dans un dépotoir malgré un sédentarisme beaucoup trop prononcé. Ensuite, les fameux jeux-vidéos qui, même s’ils constituent un support de travail (oui, c’est d’ailleurs tout l’avantage de se mettre au streaming : pouvoir jouer à un jeu vidéo en disant qu’on travaille – la partie encore plus incroyable étant le jour où cette phrase devient véridique), constituent un bon support de défoulement. D’autant plus quand on se retrouve à vivre sa catharsis sur Rimworld tout en imaginant un jour que l’histoire dans laquelle le jeu est en train de nous acculer pourra un jour faire une bonne adaptation en roman.
Donc, après avoir plié mes six heures de galère intense sur une planète glaciaire dans un jeu qui se débrouille toujours pour mettre fin à ce que vous essayez de bâtir, j’avais encore à l’esprit l’idée de valider mes mille cinq-cents mots de vingt heures à minuit.
Malheureusement, samedi soir fut une nuit fiévreuse… et ça n’avait clairement pas la même saveur que dans le film. Loin de cette métaphore douteuse, je veux dire que ce jour-là fut un échec. Le tout est d’ailleurs assez facile à voir puisque c’est mon jour le moins productif de tout le mois, même en incluant la fameuse semaine N°2.
Pour être honnête, j’ai ouvert le traitement de texte, claqué quelques phrases pour ne pas faire zéro et garder mon badge d’assiduité, et puis j’ai refermé le document.
Voyant que tout ça ne m’avait absolument pas affecté vu mon avance confortable, j’ai décidé de prendre le week-end pour ce qu’il était : un moment de repos. Je ne forcerais pas les mots et j’allais essayer de me régénérer pour repartir de plus belles la semaine suivante. C’est ainsi que j’ai bouclé seulement quelques centaines de mots le dimanche après une autre bonne session de jeu dans l’après-midi.
Au final, je me suis retrouvé à vivre pour l’écriture une bonne vieille semaine à l’ancienne, vous savez, avant que je prenne la bonne décision de devenir freelance et de travailler 50 heures par semaine. Écriture du lundi au vendredi, et repos le week-end. Au final, si même avec ce rythme je ne suis pas en retard sur mes cinquante mille, pourquoi ne pas privilégier ce format. De toute façon, le badge « 1667 mots tous les jours » est déjà hors de portée, alors je n’ai plus rien à perdre.
La question que vous vous posez, c’est :
« est-ce que cette façon de procéder a porté ses fruits ? »
Eh bien, puisqu’aujourd’hui, en seulement cinq sessions de quarante-cinq minutes, j’avais quasiment atteint le score de mon meilleur jour sur le NaNo, je dirais que les résultats sont là.
Je ne peux pas dire avec certitude que cette force de frappe vient de mon repos précédent, mais c’est une bien hasardeuse coïncidence que l’un arrive après l’autre.
Morale de cette semaine, donc :
« Peu importe à quel vitesse écrit le lièvre, il ne doit pas oublier de faire une sieste, tant qu’il se réveille avant que la tortue ne le dépasse ».
(oui, je me suis surpassé sur celle-là)
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya