Cet article dérive à l’origine du PS de la publication précédente, mais comme j’ai fini par beaucoup m’éloigner du thème, j’ai décidé d’en faire un bloc à part entière. Cela m’a aussi laissé plus de temps pour écrire ma pensée de façon plus détaillée.
Pallier un manque d'activité
Même si cela me coûte d’une certaine façon, je vais essayer de changer un peu la forme de mes articles pour des descriptions hors-texte plus courtes. C’est toujours moins angoissant pour moi que de regarder défiler une semaine complète sans publication parce que je n’ai rien à raconter.
J’hésite également à publier parfois des articles de « mise à jour », qui soient plus courts et de moindre intérêt mais qui permettraient à tous de savoir que je n’ai pas abandonné le site, et que je traverse seulement une phase un peu creuse. On se retrouverait alors plus dans un aspect « blog », chose que je ne voulais pas trop au début mais qui sera peut-être un moyen comme un autre d’assurer la pérennité du site.
Ma principale crainte est de noyer les articles plus ‘‘intéressants’’ – ceux dans lesquels je mets des textes ou bien je développe un véritable propos – au milieu de moments de vie ou pensées complètement aléatoires.
Une solution pour palier à ce problème serait de placer un atelier d’écriture tous les jours. Je n’aurais pas forcément toujours une production assez satisfaisante pour vous la soumettre, mais cela augmenterait le nombre de textes prêts à être livrés en cas d’urgence.
Cette idée reprend plus un moins un concept de livre que je voulais lancer sur mon Wattpad à l’époque. Comme il était difficile pour moi d’avancer spécifiquement une seule histoire, mais que c’est généralement la régularité qui fait la viabilité d’un projet sur ce réseau social, j’envisageais de faire un book fourre-tout pour publier n’importe quoi à n’importe quel moment. Une forme de rantbook mais consacré uniquement à la mise en ligne de textes de fiction. La motivation principale était de fournir le contenu tel que je le créais.
Par exemple : tel jour à telle heure, une scène me vient à l’esprit. Cette scène, en réalité, elle concerne la saison 3 de The U-Niverse. Ce qui signifie, comme je le disais dans un article précédent, que si je publie de façon linéaire, je vais devoir attendre quelques années – que tout le reste de l’histoire soit construite jusqu’ici – pour que vous puissiez la lire. Alors qu’en réalité, la scène existe à cet instant t et que, même si elle sera probablement amenée à changer d’une façon ou d’une autre, le temps que j’ai passé à écrire n’a pas servi ‘‘à rien’’.
D’un côté, si je la poste dans la foulée, c’est un peu embêtant pour des personnes qui voudraient suivre l’histoire de façon linéaire et qui risquent de se faire gâcher certaines révélations essentielles. De l’autre, c’est frustrant de savoir que vous n’allez pas avoir accès à ce contenu avant un moment. Certains auront l’impression que j’avance très lentement parce que je m’interromps dans ma construction linéaire pour sauvegarder ces impromptus, donc je me ralentis. D’autres seront frustrés de savoir qu’il existe des informations, que j’aie canonisées, et qui leur sont inaccessibles – souvent des personnes qui accrochent à l’histoire et se fichent de l’ordre dans lequel leur parviennent les informations.
En fait, la publication sur internet et la possibilité d’interaction directe est une situation complexe. Quand on travaille un roman, qu’on le construit et qu’on le termine avant de le publier, le lecteur se retrouve avec un produit fini. L’écriture a pris deux ans, certes, mais qu’il y ait eu des périodes de blanc ou un développement non-linéaire qui ait été réarrangé ensuite n’a pas d’influence directe sur la période de lecture. Le piège de la publication en ligne, c’est qu’on s’attend à avoir du contenu régulier là où les processus créatifs ont plutôt tendance à être anarchiques.
Quand on a la possibilité de passer huit heures par jour à écrire, dessiner, filmer, je pense que ces débordements irréductibles finissent par être noyés dans la quantité. Si je consacre deux heures de ma semaine à écrire un texte que je ne peux pas publier avant l’an prochain, cela n’aura pas la même importance si ma semaine comporte quarante heures d’écriture ou si je ne peux pas en faire plus cinq.
Un autre facteur qui a probablement énormément d’influence, je pense que c’est l’expérience. Déjà parce qu’à force de s’entraîner je pense qu’on finit par écrire plus vite, et puis parce que cela permet aussi de mieux gérer ces phases anarchiques (auxquelles on a l’habitude de faire face). C’est aussi pour cette raison que j’essaie de devenir plus régulier sur mes périodes d’écriture.
Pour en revenir au principe du book de ‘Mise à Jour’, l’idée était de proposer du contenu régulier, indépendamment de sa source.
C’est à double tranchant. J’imagine que certaines personnes ne seront intéressées que par l’une ou l’autre histoire, donc à terme, voir sortir un paragraphe concernant la fiction qui ne nous intéresse pas ou ne rien voir sortir du tout, c’est du pareil au même. Cependant, pour l’auteur, ça peut être rassurant. Que les lecteurs sachent que même si leur feuilleton n’avance pas, je ne suis pas en train de me la couler douce au à la plage – enfin, pas tous les jours, quoi.
L’idée devient intéressante quand on envisage les gens qui pourraient s’attacher à l’univers et donc se mettre au défi de tout lire. Ces personnes-là auraient non-seulement de quoi lire assez souvent, mais pourraient aussi débuter une forme de jeu de piste. Il consisterait à glaner le plus d’informations possible pour comprendre les règles du Cyndrespace, son fonctionnement. Vous auriez aussi la possibilité de découvrir très tôt des personnages qui n’apparaîtraient que très tard dans une œuvre, et donc de commencer à les analyser, les apprécier ou les détester.
Enfin, comme tout texte publié sur le site, chacun est libre de le lire ou non. La question du spoil ne se pose donc pas vraiment. Si cette série d’articles ‘anachroniques’ est clairement identifiée comme telle – ce à quoi je veillerais – vous pourrez les éviter. Il n’y a pas de raison que quelqu’un lise quelque chose qu’il ne souhaiterait pas.
En bref, cette forme de publication envisagée il y a longtemps m’est revenue en tête dernièrement. Ce n’est pas la production idéale à laquelle j’aspire, mais tant que je n’aurais pas l’opportunité de m’essayer à n’avoir que l’écriture comme travail – ce que je ne pourrai pas faire avant deux ans au bas mot – elle sera probablement nécessaire.
J’aurais aussi pu lancer ce site deux ans plus tard, histoire d’en assumer pleinement le fonctionnement idéal, mais comme vous le savez j’ai déjà l’impression d’avoir trop attendu pour me lancer dans un gros projet, concret et consistant. Je trouve que ce n’est pas plus mal de commencer dès maintenant à fouiller dans les outils de conception de site web, pour en avoir une prise en main bien meilleure lorsque j’aurai du temps à y consacrer. C’est aussi l’occasion pour certains lecteurs de s’échouer entre ces lignes et de commencer à attiser leur curiosité sur les projets à venir.
Ce n’est pas plus mal de commencer avec des galères, l’aventure n’en est que plus savoureuse.
Rien n’est fixé pour le moment, mais ne vous étonnez pas si vous voyez arriver cette nouvelle forme d’articles d’ici un mois.
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya