Comme je le disais hier dans le Post-Scriptum de l’article, je me suis fait plutôt discret : silence radio sur Facebook et seulement deux billets de blogs (mercredi et samedi) sur le site, qui sont, je le rappelle, le strict minimum que je m’impose.
Pourquoi si peu d’activité ?
Eh bien, déjà, concernant Facebook disons que je ne suis pas des plus habitués. Partager les publications ne relève pour le moment pas encore du réflexe. D’autant plus que les articles que j’ai publiés cette semaine arrivaient généralement assez tard puisque j’écrivais le Post-Scriptum dans la foulée. Je me suis demandé à plusieurs reprises si, lorsqu’un article est publié vers vingt-deux heures, il est plus pertinent de le partager sur les réseaux le soir même ou le lendemain – encore des questions existentielles à deux balles, me direz-vous. Toujours est-il que je n’ai pas encore fait de ce type de média une priorité. Cela viendra probablement (je dois m’imposer une certaine régularité à ce propos) parce que j’ai conscience que c’est, pour beaucoup, un moyen infaillible de ne louper aucun rendez-vous. Une fois l’habitude trouvée, je ne me poserai même plus la question.
Je vois aussi ces autres plateformes comme une opportunité de partager avec vous des choses plus anodines de façon fréquente. Là encore, c’est une chose à apprivoiser. Quand je suis bourré d’énergie, que mes idées fusent dans tous les sens, je n’ai pas à me forcer. J’en viendrais même à spammer plusieurs publications inutiles par jour. En revanche, quand je suis un peu fatigué ou très concentré sur autre chose, c’est tout à fait le genre d’attention qui peut passer à la trappe.
Concernant le site, j’étais relativement peu entrain à écrire des Post-Scriptum ces jours-ci. Or, je ne tiens pas à vous balancer des textes en bloc de façon hasardeuse sans rien partager d’autre au passage. C’est peut-être idiot, mais si c’était le cas je me contenterais d’écrire dans mon coin jusqu’à ce que le bouquin soit terminé et j’irais démarcher des maisons d’édition. Internet nous offre la possibilité de partager, alors je la saisis. Je me dis que le jour où ça viendra, je serai bien content de pouvoir lire vos commentaires en bas d’un article et savoir comment vous réagissez à tel ou tel texte voire à telle ou telle humeur. C’est bien pour cette raison que les résumés de la semaine existent et qu’ils font souvent plus d’une page.
De fait, les articles de cette semaine sont sortis relativement tard (autant dans la chronologie journalière que dans la temporalité horaire) et peu nombreux. Je ne me voyais pas me forcer à écrire des choses inintéressantes – plus que je ne le fais déjà – uniquement pour remplir un contrat de publication sous-entendu.
La semaine de tous les records
Cependant, comme je vous l’ai laissé entrevoir hier, ce n’est pas parce que l’activité du site a été ralentie, que la mienne suivait le même chemin.
Je n’étais pas inspiré par le fait d’écrire des pensées aléatoires sur mon quotidien parce que j’étais perdu dans une imagination chaotique virevoltant entre mes univers. Avec cette forme d’adrénaline, cette exaltation que j’avais à écrire et travailler des univers fantastiques, le basique lever-manger-coucher d’une semaine tout ce qu’il y a de plus banal ne m’évoquait pas de grandes divagations. À être resté enfermé dix jours consécutifs, je ne pouvais pas m’inventer une vie d’aventures rocambolesques. Je pense que vous le comprendrez.
Venons-en aux faits !
Oui, cette semaine j’ai écrit. Avec plus de onze mille mots au compteur, c’est même ma semaine la plus productive depuis que ce site existe.
En quelques mots, j’ai terminé le synopsis du tome 1 de L’Héritière Artificielle. Cela m’a non-seulement permis de cadrer les idées un peu vagues que j’avais choisi d’intégrer à l’histoire ; mais j’ai également pu commencer à envisager la structure du tome 2, ce qui n’est pas moins important. Pour l’instant, le découpage est assez arbitraire, il est très probable que certains chapitres du début du tome 2 basculent à la fin du 1 ou inversement, dépendamment de l’évolution de l’histoire (et des tailles respectives de ces deux bouquins). Savoir où et quand couper pour conclure un premier arc sans pour autant couper l’envie au lecteur de poursuivre est un véritable défi et je ne doute pas que même après l’achèvement de la saga la question se pose encore. Au-delà de ce genre de détails inhérents à l’écriture, le synopsis est un outil indispensable pour mesurer l’avancée de l’histoire et vérifier sa bonne santé scénaristique. Même s’il reste encore des détails à faire varier pour que le tout soit parfaitement cohérent, ce fil rouge forme une sorte d’horizon à atteindre et il est toujours plus simple de viser lorsque l’on voit la cible.
Hier après-midi, dans la foulée, je terminais le Chapitre 1 de cette même histoire. Je ne peux pas affirmer que ce soit directement relié à la dynamique que m’aurait insufflé la fin du synopsis, mais je n’oublie pas que ce fameux chapitre me donnait du fil à retordre depuis bien des semaines. Au final, j’ai même pu intégrer plus d’exposition que je ne l’espérais. Cet aboutissement n’apporte donc que du positif. Rien ne me garantit que l’écriture des autres ne soit plus simple, mais je persévèrerai pour mener à bien ce roman.
En parallèle, jeudi, je travaillais sur The U-Niverse. Puisque nous en sommes à parler synopsis, ce ne sont pas moins que quinze chapitres que je suis parvenu à planifier en une journée. C’est une avancée plutôt rassurante sur cette histoire qui, elle non plus, n’était pas décidée à découler de façon naturelle. Depuis plusieurs années que je mûris cette série, mon souhait a toujours été de mettre en valeur un maximum de personnages, qui sont assez nombreux dans cet univers. Or, jusqu’à ces jours-ci, je n’arrivais pas à mettre le doigt sur un commencement qui réponde à toutes mes exigences : présenter l’univers, les personnages principaux, sans que les secondaires ne soient oubliés, tout en résolvant quelques intrigues concomitantes qui mettraient à jour le fil conducteur de la saga entière. Le tout évoluait donc dans cette ambiance indécise des premières saisons (un syndrome que je constate parfois dans les œuvres télévisuelles) où s’entremêlent plusieurs petites intrigues car le récit n’a pas encore trouvé sa voie.
Effectivement, c’est un choix que j’ai fait en construisant la série : je ne voulais pas que la première approche du lecteur se fasse au travers d’une seule trame précise à la fois trop cadrée et trop rapide. Ainsi, j’ai la possibilité de rajouter çà et là un chapitre un peu plus posé à travers lequel on en apprendra plus sur l’univers ou certains personnages. La séquence complète, telle que je l’envisage, sera plutôt longue (entre huit et dix saisons). Je n’ai par conséquents pas d’inquiétude à utiliser une saison entière (environ cinquante chapitres) pour faire de l’exposition. Cela ne veut pas dire qu’elle sera exempte d’action, mais que la fiction ne sera pas construite sous forme de tunnel allant directement du début à la fin d’une seule intrigue comme ce pourra être le cas pour la suite.
C’est cette forme un peu hybride qui me bloquait. J’avais beaucoup de mal à embrasser le lâcher-prise qu’elle exigeait. J’étais en permanence en train de remettre en question le rythme et l’apparition de ces fameux chapitres « interludes ». La pluralité des intrigues et les potentielles confusions engendrées m’inquiétaient également. Avec le recul et en me contraignant légèrement, j’ai fini par y arriver. J’ai décidé de coucher sur le papier toute les idées qui me traversaient l’esprit, indépendamment de si elles pouvaient ou non affecter le rythme ou la compréhension. Finalement, avec un peu de travail, je parviens à construire l’aventure avec la cadence souhaitée.
Peut-être que cet entre-deux ne conviendra pas à tout le monde, mais j’ai décidé de profiter autant que faire se peut de la liberté de mon support car écrire c’est souvent se permettre plus de digressions que dans des formats imagés. Je ne pense pas que le résultat sera parfait, mais je suis prêt à quelques sacrifices dans ce début pour créer une base solide sur laquelle faire reposer les futures intrigues qui, elles, auront une forme plus classique.
Voilà donc les deux projets que j’ai travaillés cette semaine. Une fois n’est pas coutume, je ne me suis pas tant éparpillé entre des dizaines d’idées, mais ma force de frappe a plutôt été concentrée sur ces deux histoires. C’est quelque chose de tout aussi gratifiant, sinon plus. Avec une si belle avancée sur The U-Niverse, j’espère pourvoir en faire un de ces projet que je termine avant de vous les faire découvrir (je parle de la saison 1 essentiellement, l’équivalent d’un tome, mais c’est déjà ça). Quant à L’Héritière, vous savez déjà depuis un moment que je souhaite en faire une des figures de proue de ce site internet (et de mon œuvre de façon plus générale).
Nuances de gris
Pour terminer, que serait un résumé de la semaine, sans sa sempiternelle complainte ?
Non, vous ne rêvez pas, je suis bien ici pour me plaindre de mon manque de productivité… une fois de plus !
Si j’étais parvenu à m’extirper de ce quotidien anarchique pseudo-procrastinatoire dans lequel les horaires de repas et de sommeil n’ont plus aucun sens et qui, par extension, épuise le corps et l’esprit, nul doute que j’aurais pu au moins doubler la mise.
Oui, je suis dur avec moi-même. Je confie que cette semaine est jusqu’alors la plus fertile de l’année, et j’enchaine en disant que ce n’est pas assez. Malgré tout, je pense mon analyse parfaitement légitime. Dites-vous que dix-mille mots, je l’ai fait en période scolaire. Certes, cela m’a demandé quelques sacrifices concernant mes leçons, mais rien d’irrattrapable.
Dans mon esprit, la chose est claire : si j’avais su me débarrasser de mes mauvais réflexes le week-end dernier, on ne serait pas en train de parler d’un, mais bien de deux ou trois chapitres déjà terminés. Cela ne veut pas dire que je ne vois pas le positif. Malgré tout, je n’ai pas une hygiène de vie correcte et le moindre des remèdes, c’est de se l’avouer.
Derrière cette constatation en demi-teinte, je trouve beaucoup de combustible pour mes espoirs. Si je parviens effectivement à purger mes travers, alors tous ces objectifs que je me fixe sont atteignables.
Refouler mes vices, c’est un combat que je mène depuis des années.
Si l’écriture venait à être le moyen de cette guérison, je trouverais la vie toujours plus poétique, pas vous ?
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya