Bien le bonjour à vous !
Débutons ce récapitulatif sur une remarque positive : au cours du mois d’Avril sont sortis 7 entrées du Journal de Bord qui concernaient les événements du mois en question (en comptant l’entrée #28 sortie hier mais qui aurait dû paraître en tout début de mois et qui reprenait les résultats du NaNoWriMo Camp donc il fallait bien que le mois soit achevé pour l’écrire). Ce nombre importe car c’est mon idéal de publication sachant qu’une entrée est supposée sortir tous les 4 jours, ça nous donne quelque chose comme 7 ou 8 articles dans le mois. Je considère 6 comme la limite basse. Sachant d’où je partais avec le retard que j’avais, c’est presque un exploit, et c’est un bon moyen de mesurer à quel point j’ai réussi à reprendre le pas (au moins en partie) sur ledit retard. Cela étant dit, place au vrai contenu de ce résumé.
Puisque nous l’évoquions, partons là-dessus : le NaNo, cette belle épreuve qui se tenait sous la forme d’un Camp ce mois-ci (si vous ne connaissez pas le « camp » NaNo, dites-vous que c’est la même chose qu’un NaNo mais ça se passe en cours d’année pour s’entraîner ; et si vous ne savez pas ce qu’est un NaNo, c’est un défi d’écriture assez intense que je n’ai pas le temps de détailler mais dont vous trouverez de bonnes descriptions en ligne car il est assez démocratisé).
Ma position sur le NaNo Camp d’Avril 2024, c’était surtout que je n’avais pas du tout prévu d’y participer. Je l’ai envisagé à un moment dans les mois qui ont précédé, comme chaque fois qu’arrive un NaNo et qu’on m’en parle, mais je ne pensais pas m’y inscrire. Dans l’idéal, j’aime séparer les moments où j’écris beaucoup (comme les NaNo) des moments où je streame beaucoup (comme après un mois sur la touche à cause d’un problème informatique), car c’est difficile de trouver l’énergie pour mener les deux de front.
Néanmoins, après un premier trimestre si compliqué en termes d’écriture et un mois de Mars tout aussi catastrophique niveau streaming, il était difficile de choisir sur lequel de ces deux piliers mettre l’accent. De plus, en ayant bousculé mon rythme en l’absence de streams réguliers, j’avais peur de tenter le NaNo et de ne pas trouver le rythme ou la discipline. Quelques jours avant le 1er Avril était donc prise la décision : j’allais participer au NaNoWriMo avec un objectif ambitieux mais qui demeurait un rythme de « croisière » ; disons un idéal de ce que j’aimerais être capable de produire par mois à terme dans ma vie d’autrice. J’attendais aussi beaucoup de ce mois pour avancer enfin la dernière partie d’Oppidum qui végète depuis Novembre dernier (#22 – Boot Camp).
À côté de cette aspiration, le démarrage du mois faisait un peu pâle figure. S’il faut faire de la préfiguration, on va dire que le retard que j’ai accumulé la première semaine m’a suivi jusqu’à la fin du mois. Toutefois, ce démarrage s’est fait avec un objet pour le moins original, qui mérite d’être cité : un jeu de plateau (#25 – Sur un plateau).
Bon, ce qui a compté en mots, c’est plutôt l’écriture de ses règles, mais quand on crée un jeu vidéo c’est de toute façon la première chose qui voit le jour. Je ne suis pas experte dans le domaine donc je ne parle que pour moi, mais quand une idée de ce type me vient à l’esprit je la traite un peu de la même manière qu’une idée de livre : je la décris de la façon la plus exhaustive possible en notant pour le moi du futur toutes les mécaniques que j’envisage, leur raison d’exister et leur justification dans le fond narratif du jeu.
Au final, malgré quelques schémas indispensables qui ralentissent la « vitesse » à laquelle s’écrit ce type de texte, les règles de jeu sont un support d’écriture assez dense. Même si, je n’aurais pas fait le NaNo avec ça.
Ça faisait un moment que je n’avais pas eu de pulsion créatrice sur le support ludique alors que j’aime imaginer des mécaniques de jeu depuis plusieurs années maintenant. Passer pas un format original et qui me manquait ces derniers temps m’a fait du bien et m’a remotivée, et ça vaut bien tous les retards du monde.
Après cet intermède, je suis revenue sur le projet entamé pendant l’apocalypse numérique de Mars et que j’ai donc déjà cité dans le précédent point mensuel : la réorganisation et l’harmonisation de la chronologie du cyndrespace (#27 – Chrono-logique).
Je ne crois pas pouvoir la « terminer » à proprement dit tant que les sagas ne seront pas elles-mêmes là pour fixer leur enchevêtrement. Cependant, il restait quelques grands arcs narratifs à placer les uns par rapport aux autres pour débuter l’écriture desdites sagas (qui doit commencer cette année) en toute quiétude et en sachant la direction générale des événements. C’est aussi la raison pour laquelle l’entrée du Journal qui l’évoque se trouve en Avril, j’attendais d’arriver au bout pour en parler – ça, et le fait que le retard et les événements importants (place au direct !) m’ont pas mal décalée dans mes publications.
Là encore, cette tache a surtout creusé le retard plus qu’elle ne l’a résolu, mais on l’en excuse. En plus d’être une entreprise pharaonique, de demander elle aussi des schémas, je me sentais beaucoup plus à l’aise de l’écrire entièrement à la main. Sauf qu’écrire à la main me donne un rythme plus lent que de taper au clavier. Autant sur un premier jet la différence n’est pas toujours flagrante (elle dépend de mon inspiration du moment), autant en ce qui concerne de l’écriture de résumé ou de worldbuilding pendant laquelle je porte peu d’attention à mes tournures de phrase et à l’esthétique globale du texte, je peux aller jusqu’à deux fois et demie plus vite avec une écriture intuitive (ce n’est d’ailleurs pas un hasard si c’est ce que je choisis d’avancer quand j’ai besoin de faire un rush d’écriture).
Même si je suis plus lente en manuscrit, c’est une façon d’écrire qui me fait énormément de bien. Tracer les lettres a quelque chose d’apaisant, un peu comme colorier un mandala. C’est la raison pour laquelle je ne pourrais pas m’en passer, et même si le débat intérieur entre rapidité et agréabilité refait régulièrement surface, j’ai tranché en faveur de l’écriture manuelle avec un achat au cours du mois. J’ai en effet fait le choix de prendre des convertisseurs d’encre et des pots pour y recharger mon stylo plume comme « à l’ancienne » plutôt que de continuer à utiliser des cartouches (#23 – Cartouches).
Le geste se veut avant tout économique, parce que je pense qu’un pot d’encre, au prix où je le trouve, me tiendra plus longtemps que le même montant dépensé en cartouches. En même temps, dans une cartouche il faut aussi payer le plastique et le coût de fabrication supplémentaire – quoique la différence n’est pas énorme, logique pour une denrée aussi simple produite dans d’aussi grandes quantités.
Un autre domaine où j’apprécie écrire un premier jet à la main, à la fois parce que ce n’est pas très long et que ça me permet de retravailler le contenu en direct à la réécriture, ce sont les post des réseaux sociaux. Car c’est officiel, j’ai débuté la publication régulière sur instagram.
Comme je l’avais déjà évoqué dans les mois précédents, je n’ai pas refait une entrée dans le Journal à ce sujet, mais mon compte a bel et bien démarré. Je n’ai pas réussi à accumuler un mois d’avance comme je le souhaitais, mais vu mes déboires en termes de réseaux ces derniers temps, je crois que j’aurais pu attendre longtemps pour que ça arrive. Pour le moment je tente la publication d’un sujet par semaine, et je monterai à deux (qui était ma cible d’origine) quand je me sentirai à l’aise avec l’outil et que j’aurai pris de l’avance.
La principale raison de ce démarrage un peu hasardeux, c’est qu’il me fallait un support (en plus de twitch, c’était l’occasion d’essayer) pour partager mon lancement dans le concours fyctia du moment (#26 – C’est quand concours).
Si vous ne connaissez pas la plateforme fyctia, vous pouvez vous la représenter comme une sorte de wattpad en plus « professionnel ». C’est un site de publication d’histoires gratuites en ligne, où les gens peuvent venir lire et commenter vos créations, mais qui est géré par une maison d’édition. Comme wattpad, c’est un vivier dans lequel peut venir piocher la maison d’édition (les, dans le cas de wattpad qui n’est pas affilié à une en particulier). Ce qui change, en revanche, c’est que la maison responsable de ce site organise périodiquement des concours à thème pour trouver leurs futurs livres. Le tout prend la forme d’un immense appel à texte publique où ce sont les lecteurs du site qui décident de qui est retenu après la phase préliminaire.
Je ne sais honnêtement pas ce que je vais retirer de cette participation. Bien que le concours actuel, dont le thème est « Pour la victoire », soit ouvert à tous les genres littéraires, le site en lui-même est très centré sur la Romance qui constitue le principal lectorat. Or, je ne suis pas du tout partie sur ça, car pas encore assez à l’aise avec les codes du genre en question. Je ne m’attends pas à gagner, donc, mais on peut toujours espérer que mon histoire soit assez originale (en tout cas je m’efforce de la rendre originale) pour taper dans l’œil de quelqu’un et passer en « rattrapage ». Sinon, tout nouveau lecteur qu’elle pourrait attirer serait déjà une victoire. Sans parler du fait que des gens qui me suivent depuis un moment sur les réseaux ont enfin l’occasion de découvrir ma plume et mon style d’univers.
Entre tout ces points et le fait qu’à la fin j’aurai quoi qu’il arrive un roman achevé que je pourrai éditer ou poster ailleurs en ligne, il n’existait aucune contre-indication au fait de participer. Si ce n’est la contrainte de temps, que je subis encore un peu à l’heure actuelle.
Je me suis lancée un peu sur un coup de tête, parce que quelqu’un m’en a parlé dans le tchat et qu’en réfléchissant un peu j’ai trouvé une histoire qui rentrait parfaitement dans les balisages du thème. J’avais dix jours pour développer le scénario d’une idée jusqu’alors résumée en une demi-page et écrire les premiers chapitres (courts, selon le format du concours, mais quand même à sortir rapidement).
Je m’en suis étonnamment bien sortie pour ce dans quoi je m’engageais et la façon dont je m’y engageais, mais je suis encore dans un pseudo-rush pour rattraper les publications auxquelles j’ai droit.
J’ai presque oublié d’en parler quand j’ai dressé la liste de ce qu’il fallait résumer ici, mais ce mois-ci était évidemment celui de mon coming-out trans. C’est un moment important de ma vie, surtout de ma vie publique, mais je ne le considère pas comme un événement en soi. Le fait de le voir comme une « normalité » me fait presque oublier qu’il y a eu une annonce, et un petit moment d’échange et de discussion autour du sujet.
C’est une étape qui n’est pas entièrement anodine non plus, car c’est celle que j’attendais aussi pour débuter mes publications sur les réseaux comme instagram donc je parlais ci-avant. J’attache de l’importance à ce que mes contenus soient aussi homogènes que possible et donc tout genrer au féminin dès le début était plus simple. Je gagne en efficacité plutôt que d’avoir a posteriori besoin de retravailler tous les supports d’information me concernant, y compris vos cervelles.
De manière plus générale, je me sens mieux à l’idée de construire mon identité internet autour de ma « version féminine » qui est en réalité la façon dont je me perçois réellement.
Le mois d’Avril se sera conclu sur les chapeaux de roues avec un enchaînement digne des plus grands mois de Novembre : Fight For Words suivi du sprint final pour valider l’objectif cible du NaNoWriMo (#28 – Tout pour les mots).
Après avoir passé tout le mois à courir après mon retard, sur des journées atteignant parfois les 6.500 mots réguliers, on ne m’a pas laissé le choix que de sortir l’artillerie lourde. Avec ces pointes à 17.237 mots en 48h puis 12.613 en 12h, j’arrivais au bout de mon NaNoWriMo dont le point final compterait 88.337 mots.
Ça me rend heureuse d’être revenue dans une dynamique d’écriture qui correspond à mes attentes annuelles. Je suis juste un peu déçue d’avoir eu autant de mal à tenir la barre de ce qui devrait être une allure de croisière et d’avoir dû en faire un NaNoWriMo pour que mon cerveau accepte de s’y tenir.
Pour y parvenir, j’ai d’ailleurs été chercher 160 heures de stream entre le 8 (date à laquelle j’ai vraiment relancé la machine) et le 30, ce qui en fait un mois tout de même bien dense de ce côté-là. J’avais une panne informatique à compenser et des habitudes à reprendre, je ne me suis pas laissée faire.
Toute cette émulation, des dernières semaines en particulier, a été exténuante mais je n’aurais pas réussi sans elle. Rien que pour la motivation que m’a offert ma communauté le 30 Avril lors du rush final que j’avais déjà abandonné avant l’heure, je peux dire que ce n’était pas un mauvais choix.
Si vous deviez retenir un détail « amusant », je vous dirais de vous souvenir que ce mois normalement destiné à mettre une belle claque au manuscrit d’Oppidum (voire à le finir, je l’ai envisagé) n’aura pas vu un seul mot de plus être écrit sur cette histoire.
Cependant, vu toutes les choses qui se sont passées et qui ont comblé Avril jusqu’à ce qu’il en déborde, je ne risque pas de m’en plaindre. Cette fois encore j’avais beaucoup à raconter, mais c’était un plaisir de n’évoquer que du positif et de l’avancée dans mes travaux – comme l’auraient dû faire les précédents Points Mensuels.
J’ai terminé ainsi dans mon post instagram et dans l’entrée #28, et ça me semble évident de conclure de cette manière ici aussi : le mois d’Avril avait mal commencé, mais sa conclusion bien qu’éprouvante a montré que c’était possible et m’a redonné confiance en mes capacités de mener à bien tous ces projets. On ne peut qu’espérer que ce dénouement préfigure celui de l’année 2024 qui pour le moment a mal commencée mais qui, si je garde le cap, pourrait se conclure en beauté.
Dans mes perspectives pour le mois de Mai à venir (qui a déjà bien commencé, la faute au retard des publications, comme d’habitude) c’est de continuer le concours fyctia sur sa lancée et de tenter aussi un équivalent de NaNo pour savoir si je peux tenir cette allure de croisière plus d’un mois (et essayer de ne pas être dans le rush cette fois). Si je n’avais pas peur de me porter la poisse je vous dirais que c’est aussi ce mois-ci que je rattrape la fin de mon retard sur mes publications pour le financement participatif, mais j’en ai tellement bavé que je m’abstiendrais.
On verra quelles nouvelles sont bonnes le mois prochain.
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya
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