Chers lecteurs, chères lectrices, chèr.e.s autres,
Bien le bonjour !
J’espère sincèrement que vos vacances d’été se seront bien passées, même si, il faut qu’on se l’avoue, si vous avez traîné ici pendant ces derniers mois, c’est que vous avez eu droit à quelques creux dans la vague — ou alors que vous m’appréciez vraiment énormément, et dans ce cas, laissez-moi quelques minutes pour rougir.
Aujourd’hui est venue l’heure de ma sempiternelle plainte. Oui, oui, vous savez, celle où je gémis plus que de raison contre l’inaltérable course du temps. Néanmoins, pour ma défense, c’est aussi l’occasion de vous tenir au courant de ce qu’il se passe dans ma vie, et de justifier pourquoi ce site internet n’est toujours pas assez dynamique.
Comme vous l’avez remarqué, en dépit de quelques articles bien plus denses, le cyndrespace est beaucoup moins fourni ces derniers temps, et je suis moi-même bien moins actif que durant certaines périodes passées. Et encore, j’écris bon nombre d’articles à postériori, avec un retard qui devient de moins en moins négligeable. Bien que j’aie des centaines de raisons à évoquer, qui justifient ces absences et ce fonctionnement en dent de scie, aucune n’est exempte d’un peu de mauvaise foi. Donc, je les garderai pour moi. Enfin, tout du moins, je ne les présenterai pas comme des excuses.
Mais avant de passer aux choses qui fâchent, ai-je au moins de bonnes nouvelles à vous soumettre ?
Les avancées
La réponse est : « Évidemment ! Je ne me mettrai pas en scène dans une situation aussi délicate sans avoir un moyen de nuancer un peu mon propos. »
En effet, même si vous n’avez pas eu beaucoup de nouvelles de ma part ces derniers temps, j’ai quand même pris le temps d’écrire. Seulement, je me suis concentré avant tout sur mes fictions et histoires plutôt que sur l’écriture d’articles. D’un côté, cela a amputé mon rythme de publication tant désiré, de l’autre, cela m’a bien aidé à progresser dans mes projets.
Pour présenter les choses de façon brève et concise :
— J’ai débuté la première édition du diamond drama avec la pièce Seuls les cafards survivront, un défi d’écriture théâtrale que je traîne depuis plusieurs années. Je ferai probablement un article dédié pour en expliquer les grandes lignes, et il est aussi probable que je présente des extraits de celui-ci (pour une fois, je ne me force pas à garder l’écrit au chaud avant qu’il ne soit fini). Actuellement, les deux premières scènes sont achevées (même si elle n’échapperont pas à de la réécriture) et je travaille sur la troisième.
— J’ai avancé sur l’univers et l’articulation de The U-Niverse. Bien entendu, du temps a aussi été consacré à l’écriture, menant à terme le premier jet des Chapitres 1 et 2, et initiant le 3ème et d’autres paragraphes disséminés. Contrairement à beaucoup de mes productions que je considère assez complètes dès la première écriture, je reste mitigé sur leur état actuel et je reviendrai probablement dessus plus d’une fois avant de ressentir une quelconque satisfaction. Mais ces débuts ont au moins l’avantage de dresser une charpente. Grâce à eux, j’ai pu définir un peu plus précisément le plan selon lequel je voulais articuler l’histoire et son découpage. De plus, quelques éclairs d’inspiration m’auront donné des idées supplémentaires sur la construction des événements. En bref, cette histoire n’a probablement jamais autant avancé, même si c’est l’histoire avec le rythme horaire le plus faible de ces deux derniers mois (je parle ici du nombre de mots écrits par heure consacrée à l’histoire, qui diminue lorsque je retravaille le fond ou bloque sur une page blanche).
— J’ai avancé sur Les Malédictions sont toujours des histoires de cœur, et quand je dis « avancé », je veux dire « faire un sacré pas en avant ». Certes, si je devais résumer les choses à l’heure actuelle, ce ne serait pas transcendant. Je me retrouverais à dire simplement que les Chapitres 1 et 2 sont terminés et que le Chapitre 3 est en cours. Là, ceux qui suivent un peu me rétorqueront que cette situation est presque exactement la même qu’à la fin du mois de Juillet. Et moi de leur répondre la fameuse réplique : « Oui… mais non. » Parce que cette situation illustre à la perfection ce que j’expliquais une autre fois autour du décalage entre la construction d’une histoire et sa publication.
Je suis certes toujours en train de travailler le troisième chapitre, mais déjà, il est passé de 1 à 3 pages complètes et approche de sa fin avec certitude. Qui plus est, je n’ai placé dans celui-ci que les briques descriptives qui faisaient avancer l’intrigue — histoire de ne pas oublier ce que je voulais en faire — et j’ai bon espoir qu’en ajoutant toutes les descriptions d’ambiance il atteigne les cinq pages, qui est la moyenne chapitrale à laquelle je m’attends pour cet écrit.
Pourtant, cette avancée-là n’est absolument rien comparée au travail global que j’ai fourni sur la fiction. Durant les vacances d’été (et en ajoutant ces dernières semaines aussi, ne mentons pas) j’ai ajouté au document dix à quinze mille mots répartis à travers tous les autres chapitres. Il s’agit essentiellement d’ébauches de dialogues, parfois de quelques synopsis de l’action attendue, mais on y retrouve également des paragraphes descriptifs assez aboutis qui pourraient se retrouver tels quels dans l’œuvre finale (tout du moins, avant réécriture). Comble d’ironie, j’ai même écrit la toute dernière page de l’histoire, posant par la même occasion la conclusion du récit. Et je dois dire que je suis très satisfait de la façon dont les choses tournent. Tout le monde n’aimera pas, certes, mais de mon côté, le résultat me motive d’autant plus à avancer.
Le seul bémol dans toute cette histoire : à force de travail, de dynamique, d’inspiration, l’histoire qui devait à l’origine s’étendre seulement sur 7 à 9 Chapitres maximum s’est allongée d’abord à 11 puis finalement à 13 Chapitres. Un cap qui ne variera plus, je pense. Je me suis accordé cette fantaisie lorsque j’ai vu que ces ajouts permettraient de développer tout un pan de l’intrigue qui, à l’origine, devait être secondaire mais est en réalité essentiel à mon propos. Je sais que je prends un risque en développant les personnages de Listoar et Mandragore là où, à l’origine, le texte se vendait comme une réinterprétation très largement adaptée de l’histoire de Roméo et Juliette. Ce qui aura penché pour cette extension scénaristique repose sur la raison de dHdC. À l’origine, c’est un spin-off de La Grande Famille, censé expliquer les origines des Vatzhell-Raudière, et cette partie du contrat aurait été remplie en 7 chapitres comme elle le sera en 13. Cependant, La Grande Famille est centrée sur le personnage de Listoar, ses motivations, ses raisons d’agir et sa « malédiction ». Oui, ces différents aspects pourraient être développés seulement dans l’histoire principale, mais beaucoup trouvent leur origine dans des événements intimement liés à ce qui est raconté dans Les Malédictions. De plus, le personnage se doit d’apparaître et d’agir dans ce préquel, et omettre toutes ces explications risque de le rendre bien vide. S’il existe une occasion rêvée pour égrainer une première série d’informations et construire une toile de fond pour les événements à venir, c’est donc bien ce récit. Finalement, la construction s’est faite naturellement et certains ajouts me paraissent maintenant logique. D’ailleurs, en termes de construction brute, lorsque j’ai imaginé l’histoire, la réécriture de Roméo et Juliette est arrivée bien après la volonté de trouve origine à La Grande Famille, et s’est surtout présentée comme un clin d’œil. Au final, cette fantaisie se mariait très bien avec l’univers, et elle s’est trouvée seule une raison d’exister, mais elle n’était pas nécessaire — à une certaine époque, en tous cas. C’est donc une chance incroyable dont je bénéficie, puisque ma décision d’attendre la fin de la création de cette fiction avant de publier quoi que ce soit me laisse la latitude de modifier encore l’orientation du récit. Je n’ai pas vendu cette histoire comme la réécriture du notre classique britannique du romantisme excessif — puisque je ne l’ai pas vendue du tout — et ne ferai ainsi aucun déçu. Ainsi, si vous m’avez compris, je vous conseille de ne rien attendre précisément de cette origin story. Évidemment, n’ayant pas la lecture de La Grande Famille à disposition, vous ne pourrez pas avoir d’attentes relatives à cette mythologie, mais là où j’insiste, c’est concernant les fans inconditionnels du drame shakespearien : le projet sur lequel je travaille est plus un clin d’œil qu’une réécriture, le but est avant tout de servir la construction de mon univers, et pas de coller au mieux à l’œuvre d’origine.
Alors, si cet ajout de texte est censé profiter au récit, pourquoi l’ai-je présenté comme un bémol ? La raison est simple : deux chapitres terminés sur sept, c’est beaucoup, tandis que deux chapitres sur treize, ce n’est plus la même histoire. Les chapitres déjà prévus ne vont pas rétrécir pour laisser la place aux autres. Ajouter du développement d’intrigue, c’est ajouter des pages, des mots, et donc du temps de travail. Non pas que le challenge me décourage, en revanche cela ne peut que retarder la date d’achèvement de l’écrit, et donc sa date de sortie, avec toute la frustration que cela engendre de ne pas pouvoir partager le fruit d’autant de travail avant un long moment.
Rythme ralenti
Maintenant que les travaux de l’ombre ont été évoqués et surtout, détaillés, revenons aux lacunes dans l’avancement du cyndrespace, et surtout au rythme hebdomadaire.
Mon objectif, à l’époque où j’ai débuté ce site, était de proposer deux articles dans la semaine, dont un, au moins, contiendrait un texte original (je veux dire par là, pas un blabla aléatoire concernant ma vie, que ce soit des anecdotes ou un point sur l’avancement de mes créations comme ici). Or, ces dernières semaines, vous avez constaté la réduction de cette exigence à un seul texte par semaine, essentiellement autour d’un texte, et pour beaucoup, un poème.
Cette organisation, que j’appelais dans un autre article une « Formule », est destinée à devenir ma vitesse de croisière pour les mois à venir. Oui, mais pourquoi ?
D’abord, pourquoi ai-je subi une baisse de régime en plein milieu des vacances ?
Les réponses sont multiples, variées, et entendables. Je veux dire, j’ai quand même dû concilier le permis de conduire, un déménagement, des inscriptions pour les études, et même de la recherche de stage ; mais comme je le disais en introduction, je ne compte pas utiliser ces obligations en tant qu’excuses, aussi parce que ce sont des aléas auxquels on ne peut se soustraire et que nous faisons tous face à ce genre d’exigences.
En réalité, mon éternelle incapacité à organiser correctement mon temps libre a énormément pesé dans la balance. Je ne m’étendrai pas sur le sujet parce que j’en ai déjà suffisamment parlé dans d’autres articles. Le fait est que j’alterne sans cesse entre des périodes où je n’ai aucun mal à respecter un emploi du temps un peu cadré, et des moments où s’enchaînent des journées à l’organisation chaotique. Je continue de travailler sur ce point pour réduire le capharnaüm organisationnel autant que faire-se-peut, mais je ne suis pas au bout de mes peines.
Ces difficultés ont pesé d’autant plus que j’ai profité de l’été pour m’essayer à un nouveau défi : le streaming.
Nous verrons bien où cette tentative va me mener, mais la discussion et l’animation auprès de parfaits inconnus a toujours trotté dans un coin reculé de ma mémoire. La situation idéale à mes yeux serait de pouvoir partager en direct mes travaux de création sous tous leurs aspects : l’écriture, la scénarisation (de jeux vidéos, notamment), la musique (que j’ai déjà un peu touché) et le dessin (auquel je compte bien me mettre un jour) entre-autres.
Alors, évidemment, j’adore le jeu vidéo et je ne rechigne pas à l’utiliser comme support pour mes lives, mais le but est aussi de réserver un temps conséquent aux activité créatives et d’échanger autour d’elles.
Toujours est-il que ces horaires consacrés à la production vidéoludique ont évidemment été décomptés sur mon fameux temps libre, et avec les difficultés d’organisation que vous me connaissez, j’ai consacré moins de temps à l’écriture brute. Même si — et c’est un point sur lequel j’insiste — certaines des avancées citées précédemment ont eu lieu en direct sur l’internet.
La Formule de cette saison
Bien, le point est donc fait à propos des initiatives prises durant l’été et de l’avancement des projets, mais la question logique qui s’en suit est : « Est-ce que les choses vont continuer ainsi ? »
Il a toujours été important à mes yeux d’être au clair sur le fonctionnement que vous êtes en droit d’attendre pour les mois à venir, et c’est le propre de cette dernière partie.
La réponse rapide et concise à cette question, c’est « oui ». A priori, je vais rester sur cette dynamique d’un article par semaine pour cette saison. Et par le mot « saison », j’évoque une périodicité semblable à celle des émissions télévisuelles : une série de mois calquée sur l’année scolaire, souvent de septembre à juillet.
Du fait de ma période de stage au cours du deuxième semestre et de la soutenance qui suivra, il se pourrait que cette saison s’étende un peu. Donc, pour être précis, je repenserai mon mode de fonctionnement en septembre prochain, puisque c’est à cette date que débutera mon année de césure.
Ce choix est là pour harmoniser les créations sur mon temps libre avec les horaires exigés par mes cours et, plus tard, mon stage. Je veux continuer à produire et à publier des écrits, et je le ferai. Néanmoins, ça ne servirait à rien de forcer les choses et de me mettre une pression hors de propos au risque de planter à la fois les publications et cette année d’études qui a pour but d’être la dernière.
Avec cette dynamique, l’objectif est de trouver un équilibre entre l’énergie exigée par les études et les tâches quotidiennes et l’énergie consommée par mes « hobbies ». Des hobbies qui s’articulent en trois branches : l’écriture de fictions, la rédaction d’article et la création de contenu en direct ; pour lesquels je recherche également un équilibre.
Il serait par exemple inutile de consacrer plus d’heures au site internet si je n’ai pas le temps d’écrire des textes ayant pour objectif d’être publiés. Le site en est témoin, enchaîner les articles sur des poèmes — anciens et maladroits, en plus — est faisable, mais un peu lourd et redondant. Je vise donc également la production (ou la restauration, a minima) de contenu à vous présenter chaque semaine.
J’ajouterais que, si retard il devait y avoir, devoir rattraper seulement un article par semaine est une exigence viable, qui me permet de rester dans le rythme sans trop me décourager. Si je maintenais le cap de deux publications hebdomadaires, il suffirait de deux semaines pour rendre le tout irrattrapable. Et s’il y a bien une chose que je trouve décourageante, c’est de savoir qu’on ne pourra pas assumer un schéma normal et cohérent jusqu’aux prochaines vacances au moins. Des vacances qu’il faudra consacrer entièrement et uniquement à l’écriture pour espérer remettre le navire à flots. Cela ne veut pas dire que je m’empêcherai de publier un deuxième article dans la semaine si j’en ai l’inspiration, seulement que je ne serai pas détruit par le stress au premier manque d’inspiration.
Concernant le streaming, c’est déjà et avant tout un plaisir auquel je ne souhaite pas renoncer ; mais en plus, il apporte une vraie dynamique dans ma façon de fonctionner. Je sais qu’à travers ce média, je touche aussi un public différent de celui qui se perd simplement sur internet et découvre un site au hasard d’un article sur une thématique ciblée (chose dont les probabilités sont relativement faibles, si vous voulez mon avis). Même si aujourd’hui je consacre beaucoup moins de temps aux activités créatives sur mes plages de live, aussi parce que ces dites plages sont moins longues et nombreuses que durant les vacances, il s’agit d’un point de départ pour constituer une communauté parmi laquelle, peut-être, un jour, émergeront des lecteurs assidus.
Que ce soit à travers les écrits ou à travers cette pratique-ci, si je peux dégager de quoi vivre au travers d’une activité de création, je ne cracherai jamais dessus. Ce que je sais, c’est que devoir faire un travail qui ne stimule pas l’entièreté de mon imagination, cela me tuera à petit feu. J’ai mis longtemps à découvrir que je me tirais une balle dans le pied, mais aujourd’hui, tout ce que je mets en place en-dehors de ma vie scolaire constitue une bouée à laquelle j’espère pouvoir me raccrocher dans un an. Évidemment, plus elle sera gonflée et moins je prendrai de risques à sauter dans le vide.
Pour ces raisons, la fréquence de publications hebdomadaires me paraît la plus juste et équilibrée à la lumière de tous ces autres besoins. Bien sûr, j’aspire à ce qu’elle soit temporaire et je languis le jour où je pourrai publier des articles plus longs et plus souvent, parce que cela voudra officiellement dire que je consacre mon temps de travail à faire ce qui me passionne.
Même si la route est longue et semée d’embûches, la lumière pointe au bout du tunnel.
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya