Point Projets – NaNo 2022 – Semaine 2

Point Projets – NaNo 2022 – Semaine 2

Plus dure sera la chute

« Vous savez, je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation… »

Mes chers curieux de l’internet, ah, si vous saviez… Enfin, vous commencez à me connaître, maintenant, non ? Alors, peut-être que vous savez, finalement. Pour le discours, vous avez une petite idée de ce qui va suivre, je pense.

En effet, quel aurait été l’intérêt de se lancer dans un projet aussi titanesque que le NaNoWriMo si ma bonne vieille nature saccagiste – non, ce mot n’existe pas, mais n’hésitez pas à l’utiliser à outrance pour qu’il finisse dans le dictionnaire parce que je trouve sa sonorité incroyable – n’était pas intervenue à un moment ou un autre ? Tout cette aventure n’aurait pas eu la même saveur, je peux vous l’assurer.

C’est donc ici, maintenant, avec un demi-sourire à la fois un peu fier mais surtout très gêné que je viens vous parler de cette deuxième semaine de challenge. Ne vous attendez pas à un article aussi travaillé que celui de la semaine passée. Non seulement j’avais bien plus à dire l’autre fois, mais je m’y étais aussi pris bien en avance, au point de n’avoir que quelques bidouillages à faire le jour de sa sortie. Même si ce n’est pas la mer à boire, l’écriture en instantané le jour de la sortie nécessite quelques sacrifices, et tout ce qui relève de la structure ou de la narration fera pâle figure devant un bloc de texte qui aurait eu plusieurs jours pour s’affiner.

Néanmoins, nous allons couvrir ici les points essentiels concernant le défi d’écriture, parce que c’est la promesse que je vous ai faire pour le mois et que ça va bien deux minutes de bafouer ses promesses mais ça fait beaucoup, là, non ?

De plus, la publication un lundi a au moins le mérite d’autoriser un bon retour sur l’ensemble de la semaine sans être dans le rush pour finir la statistique du jour même – ce qui était le cas avec une publication le dimanche incluant le compte du dimanche, que je ne pouvais donc pas écrire avant d’avoir bouclé mon objectif quotidien du NaNo. Vous allez me dire que je chipote, mais c’est en réalité un peu de précipitation économisée et par conséquents quelques poils blancs dans la barbe en moins. Voilà donc pourquoi je pense retenir cette méthode de publication pour les prochaines semaines. Alors oui, ça ne change pas énormément de choses pour vous, surtout en prenant en considération le peu de gens qui se laissent tenter par mes pavés de divagations, mais je tiens tout de même à être transparent et explicite dans mes changements d’humeur (et surtout de rythme).

Venons-en au fait

Comme vous ne vous en doutiez pas en lisant l’introduction de cet article ; je suis encore dans les temps.

Si, si, je vous jure, aucun retard à l’horizon. En effet, si nous parlons du compte de mots global, je suis à peu de choses près au double de la semaine passée et donc toujours assuré d’une très légère avance qui ne se compte qu’en plaisir d’écrire.

Jusqu’ici, donc, rien d’alarmant. Les semaines défilent et les mots s’enchaînent, le NaNo suit son cours et l’histoire d’Esteril avance inexorablement avec lui, forte de ses vingt-deux mille cinq cent cinquante-cinq mots au soir du dimanche 13 à vingt-trois heures dix précises. Comment vous dire qu’un compte de mots avec cette tête, ça ne s’invente pas. J’aurais voulu le faire exprès que je n’aurais pas réussi.

Pour ceux qui n’arriveraient pas à remettre le tout dans son contexte ; l’objectif du treizième jour est fixé à 21.667, ce qui me laisse quasiment mille mots d’avance. Pas de quoi paniquer, donc.

Ainsi vient la question

Je vous vois dès lors arriver ici plein de questionnement, sans savoir interpréter les signes que j’ai placés dans l’article jusqu’alors et qui laissaient présager d’une véritable catastrophe.

C’est peut-être bien ça, le plus terrible : tout a eu lieu en l’espace restreint d’une seule semaine – et quelle semaine ! – couvrant à la fois le meilleur comme le pire. Le titre de l’article, ce fameux « plus dure sera la chute » n’est là que pour mettre l’emphase sur ce que vous allez découvrir dans le diagramme juste en-dessous, résumant la tendance journalière. Un diagramme que je n’avais, au passage, pas partagé la semaine dernière, faute de quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent. Ici, j’ai pris soin d’y faire figurer la séparation entre les deux premières semaines pour que vous ayez une bonne idée de ce qu’il s’est passé, plus particulièrement sur ces sept derniers jours. Dit autrement : le drame.

Là où le début du NaNo était composé de journées assez équilibrées dont la moyenne tournait autour des mille huit-cent mots sans jamais descendre trop bas ou monter trop haut, nous avons eu droit dernièrement à la semaine de tous les extrêmes.

Nous pouvons en effet y retrouver à la fois la journée la plus productive à 3.536 mots et celle la moins productive à 190 mots. Vous remarquerez cependant que j’ai appliqué la philosophie que je n’ai de cesse de vous répéter depuis le début : j’ai écrit tous les jours, même lorsque le nombre de mots paraissait ridicule.

En fait, même si j’ai tenu la barre lors des deux jours qui ont suivi mon pic à plus de trois mille mots, j’étais déjà en train de flancher à ce moment-là. En témoigne le jour immédiatement après où je dépassais à peine la barre du millier.

 

Maintenant, constater une irrégularité c’est bien, mais savoir l’expliquer c’est mieux. Comme on le dit souvent en sciences, je pense que la question est multifactorielle. Nous pourrions mettre en cause la journée à 3.500 comme déclencheur de la catastrophe, sans trop se mouiller et sans être complètement à côté de la plaque. Pourtant, il m’est déjà arrivé d’atteindre ce genre de chiffre dans une journée sans compromettre les suivantes.

En réalité, c’est également à partir de mercredi que les mauvaises nuits se sont enchaînées et de fait, la motivation s’en est tout de suite moins bien sortie, jusqu’à arriver à son paroxysme vendredi et samedi où j’étais, en plus, persuadé d’écrire n’importe quoi, ce qui ne m’aida pas à avancer.

Est-ce que le fait d’avoir pris de l’avance m’a été fatal dans ce contexte ? C’est envisageable. La phrase « Ce n’est pas grave, de toute façon je suis en avance. » a peut-être traversé un esprit à peine convaincu une ou deux fois. En tous cas, à voir que je me suis repris dimanche, le seul jour où il n’était plus possible de manquer le rendez-vous, la coïncidence semble douteuse.

Dans tous les cas, cette semaine aura été une belle source de montagnes russes, autant au niveau de mon compteur de mots que pour celui de mes émotions.

Ne fais pas de vagues

Nous voilà donc devant le dernier diagramme de notre publication du jour. Cette fois-ci, je ne vous montrerai pas mes petits carrés du « résumé personnel » qui m’amusent tant. Pour la simple et bonne raison qu’ils ont, au final, très peu changé. Les scores avaient bien gonflé avec le sprint du mardi, mais le soufflé est retombé assez vite et à terme, je le disais en introduction, c’est comme si j’avais continué sur la même lancée tout le long.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je vous mets ici le diagramme du progrès global. Je trouve intéressant de voir la bosse de l’écriture apparaître puis disparaître aussitôt. Cette grande vague d’efficacité aura fini gommée dans la progression comme si elle n’avait jamais existé, pour revenir à une courbe plus que normale. C’est à la fois amusant à voir et terriblement frustrant de se dire que si j’avais tenu la barre je serai déjà loin. Surtout, je le rappelle, qu’il est prévu qu’Esteril fasse bien plus de cinquante mille mots et que tout supplément au mois est bon à prendre.

Je ne suis toutefois pas une machine, c’est ce que prouvent ces statistiques. Et comme on dit par chez nous : « C’est l’jeu, ma pauv’ Lucette. »

Point final ?

Cette fois, je ne vous offre pas de seconde partie ciblée autour de l’œuvre. Mais si, vous savez, ce petit croustillant au fromage qui n’existe que dans le but de vous enjouer sur un projet qui n’a aucune date de sortie, ni proche, ni lointaine. Oui, je sais, dit comme ça on dirait que je parle d’un financement participatif… mais ne vous éloignez pas trop, parce que ça pourrait bien arriver un jour ou l’autre.

Bon, je sais que ce n’est pas qu’une question d’envie de lecture. Je gagnerais sans-doute à vous montrer que derrière tout ces chiffres (aussi excitants soient-ils) existe un vrai projet qui grandit de jour en jour – ou du moins, de semaine en semaine, si on veut lisser les irrégularités. Je m’étais d’ailleurs questionné, en mettant le point final à la chronique de la semaine dernière, sur ce que je pouvais bien vous présenter aujourd’hui pour rester dans la continuité narrative de la fin d’article.

Malheureusement, je ne voudrais pas mettre de ce petit résumé en retard à force de zèle (disons que ça commence à devenir une excuse un peu trop courante sur ce site) donc nous verrons bien si je trouve le temps de m’y atteler pour lundi prochain. Surtout que, pour ne rien vous cacher, il me semblait avoir eu une idée pour enchaîner les trames de mes articles de façon fluide, mais celle-ci m’aura glissé des doigts au cours de la semaine – un exemple de plus qu’il ne faut pas hésiter à noter tout ce qui vous passe par la tête, peu importe l’heure ou le lieu.

Peut-être, donc, que l’article à venir dans sept jours possèdera une logique narrative sur l’œuvre que je travaille ce mois-ci. Peut-être qu’il ne s’y trouvera que de vulgaires extraits comme ce fut le cas pour Les Malédictions au cours du mois d’Octobre. Peut-être encore qu’il sera aussi fade que celui-ci, privé de toute ferveur faute d’anticipation.

Comme à chaque fois, je le dis, je le répète : Tout ne dépend que tu temps.

Et du temps, tout le monde en manque…

 

(Oui, j’aime bien finir mes articles sur une phrase déprimante, pas vous ?)

Sur ce,

Belle Lune,

Wayce Upen Foya

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