Bon… débutons ce point récapitulatif par le positif, qu’en dites-vous ? En fait, c’est surtout l’ordre chronologique qui le veut : le mois ne débutait pas trop mal, avec la tant attendue conclusion de la réécriture de Chagrine.
Je ne sais plus précisément si j’en ai parlé lors du dernier récap ni quel niveau de détail je vous ai partagé. En théorie, c’était réservé à celui-ci, mais j’ai mis tellement de temps à sortir le point de Février que je connaissais déjà la moitié des événements de Mars quand j’ai eu fini de le relire.
En réalité, si on veut pinailler, dans l’entrée #17 – Traversée à la rame, j’ai annoncé la réécriture finir le 29 Février, justement parce que la fin de mois pointant son nez à l’horizon m’a motivé à boucler l’objectif « dans les temps ». Toutefois, si une réécriture se résumait seulement à réécrire, les choses seraient tellement plus simples.
Déjà, il arrive que pendant une phase de réécriture plutôt linéaire je saute un passage ou l’autre car je bloque et n’arrive pas à décider d’une réécriture parmi deux idées. Il me faut alors revenir dessus à la fin pour trancher, et c’est ce qui est arrivé pour la conclusion d’un des actes de la pièce que j’hésitais à changer un peu. Ensuite, on a la traditionnelle relecture. C’est toujours mieux, avant de confier son travail à quelqu’un pour qu’il le critique, que ce cette personne ait entre les mains la meilleure version de votre texte possible à cet instant. La philosophie est similaire avec la mise en page. Parce que, même si elle changera encore après cette correction, l’idéal est de mettre le correcteur dans des conditions les plus similaires possibles au livre publié. Son jugement se portera alors sur les détails, mais aussi sur la façon dont ils interagissent avec la mise en page ou la longueur du texte, par exemple.
Ce sont des choses à prendre en compte, et j’y ai consacré environ une semaine – moins sur le papier puisque j’étais déjà en train d’organiser les premiers morceaux du marathon 27 heures et ça me faisait du bien de lever les yeux de Chagrine. Le gros bloc de réécriture que je venais d’effectuer pesait un peu sur moi et je savais que je ne serais pas aussi concentré et efficace en m’obstinant sur le même sujet. De toute façon, il y avait la date butoir à laquelle j’ai remis le texte en main propre à ma correctrice à la fin de la première semaine de Mars. J’ai essayé de polir un peu tous les détails, au lieu de faire une seule chose parfaite en bâclant le reste. L’important c’est d’être raisonnable et de trouver le juste milieu, avec le meilleur rapport temps / résultat, sachant que tout sera retravaillé après la correction à raison de plusieurs (dizaines de) nouvelles heures. Il faudra même refaire toute la mise en page de zéro puisque le format édité est différent du manuscrit A4 que je donne à ma correctrice.
Une fois ces derniers détails « d’ambiance » réglés, il ne me restait plus qu’à lancer la suite.
Une suite que j’avais en réalité, comme je le disais, déjà attaquée, puisqu’il s’agissait de la préparation du stream marathon de 27 heures, que j’organisais à l’occasion de mes 27 ans. Je ne pensais pas que la préparation allait me demander quasiment une semaine non-stop, mais ce fut le cas, et pour de bonnes raisons. Les activités préparées pour cette occasion étaient au final des activités sur le long-terme, qui commenceraient à ce moment mais apportaient suffisamment de contenu pour se perpétuer sur plusieurs semaines. La principale raison de cette chronophagie était cependant liée au nombre conséquent d’activités prévues. Je voulais laisser un maximum de choix aux spectateurs et ai donc prévu plus d’activités que ce qui pouvait rentrer dans le format des 27 heures. Ce n’est pas grave car elles ne sont pas spécifiques du contexte et peuvent être faites n’importe quand, mais ça m’a évidemment accaparé plus de temps que si je n’avais préparé que 27 heures d’événement.
Néanmoins, cette importante préparation n’aura pas servi à grand-chose, puisque le matin même où le coup d’envoi devait être donné, l’ordinateur a refusé de fonctionner. La faute à une fuite de liquide de refroidissement qui avait inondé la carte graphique, l’empêchant de communiquer correctement avec les écrans.
Ne soyons pas de mauvaise foi, la préparation n’aurait pas « servi à rien », puisque je n’ai quasiment rien à changer pour le jour où je reporterai l’événement. En revanche, tout ce temps investi durant le mois de Mars, qui a été retiré aux projets d’écriture notamment, est un temps dont nous ne verrons pas le résultat avant un moment. Déjà que les livres ne m’aident pas à rendre compte de la quantité de travail investi à un instant T, puisqu’il leur faut plusieurs années pour sortir ; si maintenant même le streaming s’y met…
Vous vous souvenez, dans le bilan du mois dernier, quand je faisais remarquer qu’il ne s’était pas passé beaucoup de choses et que je n’avais pas énormément à partager parce que je travaillais en gros blocs d’horaires ? Peut-être que ce n’était pas si mal, qu’il ne se passe rien, si les événements supplémentaires devaient être à ce point désagréables. D’ailleurs, moi qui espérais que Février soit le pire mois de l’année, Mars a placé la barre autrement plus haut – ou plus bas, si on considère que le pire serait de « toucher le fond ».
À l’heure où j’écris ces lignes, je sais que les problèmes ne sont pas aussi graves que ce qu’ils auraient pu être. Enfin, on parle quand même d’une jolie facture de presque cent cinquante euros entre le bilan de santé de l’ordinateur et le changement des pièces ; mais quand on sait que le montant aurait pu être multipliée par cinq ou six si la carte graphique avait décidé de rendre l’âme, on relativise. En revanche, le stress de cette potentielle facture, lui, ne m’a pas épargné pendant deux semaines.
Sans oublier que pour l’instant, le streaming représente mon activité principale et qu’en être paralysé pendant autant de temps est assez handicapant. Pas sur le côté financier en lui-même car les abonnements se font au mois (même si je suis un peu désolé pour les personnes ayant pris un abonnement pendant ce mois-là, qui n’aura pas été bien rentabilisé) ; mais plutôt sur le côté visibilité et les potentiels nouveaux arrivants que j’ai loupés pendant cette période.
Pire encore, ce mois-ci était le mois où s’officialisait mon premier partenariat commercial (#20 – Mon (mes ?) premier(s) partenariat(s)) : je suis devenu ambassadeur de l’École d’Écriture 2.0, un site fondé par l’autrice Cécile Duquenne et qui propose des masterclass pour débuter et approfondir l’écriture dans des domaines ciblés (nouvelles, worldbuilding, genres romanesques, âge cible, etc.). Je rejoignais le programme à l’occasion des soldes de printemps dont je pouvais faire profiter ma communauté… sauf que, je n’aurais été en stream qu’une seule journée entre le moment où j’ai annoncé le partenariat et la fin de la période de soldes ; début compliqué, en somme.
À ça s’ajoutent les événements auxquels j’aurais dû participer, parce qu’évidemment que Mars était un des mois avec le plus de choses prévues… Bien sûr on parle du marathon 27 heures, mais aussi du Pomodoro-48h-relais, une initiative pluricommunautaire très chouette à laquelle j’ai dû annuler ma participation faute de visibilité sur les réparations de mon PC.
L’écriture s’en est, au départ, mieux sortie. Ma routine d’écriture passe par beaucoup de rédaction à la main, qui n’était pas impactée ; et j’avais aussi mon vieil ordinateur portable pour servir d’appoint sur les formats numériques (qui à ce moment se résumaient aux deux paliers de cette page, puisqu’heureusement j’avais terminé la réécriture).
En théorie, j’étais censé reprendre l’écriture romanesque en avançant sur Oppidum pour mettre définitivement un terme à tous ces projets « en retard ». Sauf que non, les problèmes informatiques m’ayant déjà retourné l’estomac jusqu’à la limite tolérable, j’ai décidé de me lancer sur quelque chose dont j’avais envie plutôt que de me bousiller avec un projet sur lequel l’inspiration n’était pas au rendez-vous. Ce qui m’est venu le plus naturellement au bout de la plume s’est révélé être du worldbuilding pour mes sagas sérielles. En soi, je ne triche pas trop car c’est une des entrées prévues sur mon planning éditorial de l’année, elle n’était juste pas en tête de liste.
Cependant, on pourrait se féliciter que je travaille enfin sur un projet de l’année 2024 et que je ne sois pour une fois pas en train de courir après un retard de 2023. J’entrerai dans les détails de cette création d’univers dans un Journal de Bord d’Avril puisque je suis encore en plein dedans, mais en tout cas c’est en Mars que ça a démarré.
La période m’aura aussi fait rattraper une partie du retard que j’avais pour ledit Journal de Bord (et le palier Légendé & Illustré). Une partie modeste, mais suffisante pour que j’en vois enfin le bout et que j’envisage à cette heure d’avoir tout résolu pour la fin du moins. À l’origine, les problèmes étaient supposés être résolus fin Mars ; mais c’était sans compter sur une dernière semaine de blues de l’écriture (#21 – En eaux troubles), durant laquelle je n’ai pas réussi à atteindre mes objectifs car je peinais à écrire les choses même les plus évidentes.
Le manque de motivation et d’inspiration devait être la conséquence d’un cocktail bien chargé en fatigue, événements désagréables et déceptions personnelles, et il m’aura mis au tapis plusieurs jours d’affilé. Il aura suffi d’un simple décalage dans mon rythme de sommeil habituel pour allumer la mèche, et comme j’essayais de rattraper mon absence au Pomodoro-48h-relais en veillant à assister au maximum à l’événement en tant que viewer, on ne peut pas dire que j’ai fait très attention à mes heures de repos. Même si, de toute façon, avec le moral dans les chaussettes, je n’avais pas spécialement envie de prendre soin de mon hygiène de vie.
Au bout du compte, le mois en lui-même, surtout question écriture, n’était pas si catastrophique que ce que j’ai vu arriver quand mon ordinateur a refusé de s’allumer la première fois. Il n’en reste pas moins le pire mois de l’année jusqu’ici [palme que je pensais avoir déjà décernée et que j’espère avoir décernée définitivement, cette fois].
Certes, mes semaines ont été remplies, mais difficile de ne pas voir tout ce qui aurait pu être accompli en plus si les choses étaient allées comme sur des roulettes. D’autant que ces coupures dans mon rythme étaient loin de faire office de vacances donc il faudra en plus que je m’offre du vrai repos plus tard dans l’année.
Le volume rédactionnel n’était pas au rendez-vous pendant ce mois (et que dire du volume de stream ?) donc il ne reste plus qu’à prier pour qu’Avril et son Camp NaNo arrivent à la rescousse.
Mais la réponse, elle, attendra le point d’Avril.
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya
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