Poème #13 – Qu’est-ce que c’était ?
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Poème #13 – Qu’est-ce que c’était ?

[Qu'est-ce que c'était ?]

Il en avait fait des poèmes,

          Et une curieuse bohème.

Il ne cachait pas ce que c’était,

          Seulement, il l’embellissait.

Il ne voulait pas cela effrayant,

          Encore moins désespérant.

          Plus beau que la réalité,

          Plus beau qu’il ne le pouvait.

Il l’avait tellement travaillé,

          Qu’il avait fini par y croire ;

          Et lorsque c’est arrivé,

Il est retombé dans le noir.

Retour vers 2012

Ah-ah ! Nous voilà de nouveau dans une situation bien pénible, aussi bien pour vous que pour moi.

Pénible pour moi parce que je dois de nouveau présenter une série de poèmes de ma terrible époque de débutant. Les fameux textes catégorisés comme « c’est pas si mal, mais avec le regard d’aujourd’hui c’est surtout gênant ».

Pénible pour vous parce que vous allez encore vous taper des Post-Scriptum qui ne parlent que de ça et s’étalent pendant plusieurs paragraphes sur le fait que j’aimerais passer très vite cette série pour arriver à des textes dont je suis plus fier – et qui, au passage, finiront par me déplaire une fois que j’aurais encore pris un peu plus de bouteille.

Enfin, je dis « une série » mais en réalité, j’en vois deux. Celui d’aujourd’hui et le prochain vont être des moments à passer tant bien que mal. Ensuite, j’entrevois quelques strophes d’une qualité impressionnante pour l’époque – je ne les déteste toujours pas, c’est dire ! – qui viendront s’intercaler au milieu de ce foutoir d’écrits passables.

Au moins, sur La Fin des Hommes, j’avais une analyse à proposer. Ici, en tirant sur la corde, je pourrais initier un débat sur les non-dits en poésie, mais franchement, il existe des textes qui le font tellement mieux que celui-ci… J’en ai presque honte de l’inscrire dans la même veine.

En revanche, ces vers seraient un plaisir à réécrire !

Oui, j’y reviens. Il faut dire que l’idée qu’il y a derrière me plaît encore énormément aujourd’hui. Seulement, ce poème reste très vague et n’en effleure que la surface. Pire ! il n’y a rien qui fasse figure de style pour un thème qui s’y prête pourtant à merveille.

D’ailleurs, si vous aussi vous écrivez, je ne peux que vous encourager à tenter ce genre d’expérimentation : écrire un texte autour d’une chose que vous ne décrivez jamais assez précisément pour que votre lecteur soit sûr de ce que c’est. Cela marche en poésie, évidemment, mais aussi sous tous les autres genres.

Sur ce,

Belle Lune,

Wayce Upen Foya

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