[Revenu]
Il était revenu.
Pourtant sans l’avoir promis,
Sans même en avoir envie.
Il n’aurait peut-être pas dû,
Mais il était revenu.
Il avait même porté des fleurs,
Pour faire pardonner ses erreurs.
Il s’en voudrait toute sa vie,
De ne pas avoir été là.
Et sans jamais l’avoir promis,
Il reviendrait à chaque fois.
En posant un genou à terre,
Il laisserait ses fleurs,
Sur cette grande pierre,
Où était gravée l’aimée de son cœur.
Janvier 2012
Aujourd’hui on se jette à nouveau dans un voyage à travers les limbes du passé pour parler d’un poème qui a plus de neuf ans maintenant.
Les textes de la partie Un Matin de Janvier sont à mes yeux un peu trop maladroits lorsqu’ils ne sont tout simplement pas trop courts. Cependant, difficile de laisser derrière moi ces quelques vers. Ils sont plus qu’essentiels, ils sont fondamentaux, puisqu’ils incarnent le jour précis où l’écriture est devenue un procédé vital pour moi.
Avant eux, je n’avais écrit que trois poèmes, pas nécessairement plus mauvais mais pas des merveilles non plus. Ces derniers n’incarnaient que des idées, des concepts décousus. Le corpus – si j’ose dire – dont fait partie Revenu a de notable qu’il est né dans une dynamique d’écriture, à travers une volonté, sinon un besoin, de catalyser des émotions.
Bien sûr, aujourd’hui je suis très critique, presque acerbe, quand j’évoque ces écrits. Il faut dire que je me sais capable de bien mieux. Avec du temps et du travail, je suis arrivé à mettre sur pied des poèmes qui me satisfont entièrement, que ce soit par le fond ou par la forme. Ceux que je présente là, en revanche, font partie d’un colloque de textes bien trop nombreux dont j’ai toujours l’impression qu’il manque un petit quelque chose.
Il m’est venu plusieurs fois l’envie de les réécrire. Pas simplement de les retravailler, mais d’en produire une nouvelle version, refaite de A à Z, qui ne conserverait que l’idée ou le thème. Ça viendra peut-être un jour, mais c’est loin d’être une priorité à l’heure actuelle.
Malgré tout le mal que je peux en dire, malgré la réticence que j’aie à les accepter dans mon Recueil, je ne peux pas outrepasser une vérité fondamentale :
Si vous et moi nous en sommes là, moi à écrire, vous à me lire, l’origine se trouve probablement ici, quelque part, éparpillée dans chacun de ces poèmes.
Au jeune poète en herbe (que je n’ai d’ailleurs toujours pas cessé d’être, raison pour laquelle je me répète parfois ce conseil) : ne renie pas tes textes ; ils sont une base, un fondement, sur lequel s’érigeront de nouveau projets, toujours plus ambitieux, toujours plus exigeants, c’est le propre de l’écrivain.
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya