Comme j’ai été un peu flemmarde durant la journée d’hier, il est temps de consacrer un petit bout de la matinée à écrire le résumé de la semaine dernière.
Avant, laissez-moi grignoter mes biscuits.
Bon, en ce qui concerne la productivité, elle n’a pas arrêté de chuter ces deux dernières semaines pour me retrouver là avec quelque chose comme trois mille mots seulement pour ces sept derniers jours. Je sais bien que pour certains ça restera impressionnant, mais pour moi ce n’est clairement pas assez. À titre de comparaison, un NaNoWriMo c’est une cadence de 3000 mots par jour. Alors, certes, le tout se déroule dans des conditions particulières et si je n’en ai jamais mené un jusqu’au bout c’est aussi parce que ce genre de défi n’est pas compatible avec toutes les routines. Pourtant, sans aller jusqu’à cet autre extrême, je voyais bien les dix mille mots par semaine constituer une allure de croisière pour moi (la productivité de mes semaines 1 et 2, qui m’ont notamment permis de boucler deux Chapitres de XénoGenesis II, pas des plus petits).
Cependant, cet objectif semble pour le moment illusoire à compter du fait que l’écriture n’est pas la seule chose qui m’accapare actuellement. Au-delà des cours, auxquels je ne peux pas me soustraire et qui seront de toute façon remplacés par le travail à terme, j’ai beaucoup donné dans les activités périscolaires. Je vais essayer de m’en distancier un peu à l’avenir (ne pas me retrouver des charges une fois que j’aurais bouclé celles qui me pèsent en ce moment). Bien sûr, cela ne me dévore pas l’entièreté de me temps libre comme un monstre de cauchemar sociétal, et dire que le temps libre que je ne passe pas à travailler sur mes histoires est consacré à ça serait un mensonge. Cependant, c’est en termes d’énergie que les choses coincent. Vous le savez peut-être, à force, je suis du genre à angoisser pour un rien, alors organiser des trucs, c’est vraiment lessivant. Ce qui fait que parfois, j’arrive à la fin de ma journée, et je n’ai plus ni la foi de réviser, ni l’envie d’écrire. Peut-être que je me laisse un peu trop facilement séduire par un mode de vie peu exigeant, mais quoi qu’il en soit, cette sensation d’épuisement qui ne me quitte pas pendant plusieurs jours est bien réelle.
C’est ce qui s’est passé durant la deuxième moitié de ce mois, d’après moi. J’étais à fond dans toutes les tâches qui me sont tombées dessus, et quand j’ai pu décompresser, le retour de flamme a été tellement violent que je ne sentais plus capable de rien. En plus, ce n’était pas qu’une question de fatigue physique, je ne vous ai pas caché le manque d’inspiration qui me tiraillait.
Sur ce dernier point, j’avoue ne pas trop savoir quoi en penser. Quand je me trouve dans cet état, il y a d’un côté une grande frustration due au fait que je n’arrive pas à travailler sur les histoires que je souhaite avancer (je ne trouve pas l’inspiration pour travaille tel ou tel chapitre, par exemple), mais en parallèle j’arrive quand même à sortir des petites créations originales (comme la Saynète ou le poème). En général, ce sont des productions plus personnelles. Je n’arrive plus à émettre de fiction construite alors je vais chercher au plus profond de moi de la matière, pour combler un besoin d’écrire qui, paradoxalement, est beaucoup plus présent, vital. C’est un peu comme si j’en arrivais à m’arracher les plumes pour avoir quelque chose à coucher sur le papier. La métaphore est un peu violente mais elle résume bien l’état d’esprit : je me fais violence. Je peux parfois rester une heure complète à fixer ma page blanche, démarrer cinq ou six paragraphes que je ne jugerai pas assez bons, avant de trouver un petit truc auquel me raccrocher.
Si les textes que j’ai publiés ne vous paraissent pas aussi durs que ce que j’explique là, c’est parce que j’effectue un tri parmi ceux-ci. Beaucoup de ces créations ne sont que des réflexions sommaires et pas très poétiques, que je ne me sens pas encore de publier. Un jour, probablement, j’en viendrai à déblatérer sur des sujets philosophiques ou je vous confronterai sur des fantasmes interloquant et autres questions existentielles… pour le moment, je ne suis pas encore sûre d’être tout à fait prête. À vrai dire, j’ai déjà l’impression de beaucoup me plaindre entre deux publications de textes, alors j’attendrai avant de vous faire fuir avec mes réflexions chaotiques.
Malgré tout, pour ceux que ça peut intéresser, j’ai déjà envisagé le format. À une autre époque, j’avais entamé l’écriture d’un RantBook sur Wattpad pour y laisser choir ce genre de pensées et en discuter. Le problème était que j’y investissais tellement de temps (les articles étaient vraiment longs et fournis, remplis de digressions) que ce n’était pas possible d’en maintenir une publication stable en plus de mes autres histoires. Je pense que si je reviens sur ce style de rédaction, j’en ferai une création écrite à part entière et pas un simple défouloir ou un répertoire d’idées inopinées comme le sont beaucoup de RantBook (c’est d’ailleurs ce qui plait souvent dans le genre). Ce serait vraiment amusant pour moi d’en arriver à romancer des parties de ma vie pour vous les partager sous un angle de vue singulier, mais ça fait encore un projet de plus et pour l’instant je vous avais promis de ne pas trop m’éparpiller.
Quelles créations cette semaine ?
Malgré une plus faible quantité de mots, j’ai quand même réussi à donner naissance à quelques bébés que je ne renie pas.
L’Intermède médical fait partie de ces textes étranges sur lesquels je me lance sans grande conviction pour finir par dérouler une idée que j’ai envie d’exploiter. Ce sont souvent des « saynètes » ou autres dialogues théâtraux parce que c’est de cette façon que l’écriture est pour moi la plus fluide. Quand j’ai du mal à concrétiser une situation, je pose d’abord le dialogue. Si je veux que ce soit romancé par la suite, je broderai autour, sinon je l’ancrerai dans les codes scéniques. Ici, le fond absurde et très « méta » (même si je n’aime pas ce terme) est arrivé assez tardivement, mais c’est là où je me suis dit que je voulais garder cet intermède, en faire quelque chose. Éventuellement le mettre de côté pour en dérouler autre chose plus tard. Dans la foulée, je me suis d’ailleurs retrouvée à écrire un passage d’une scène qui pourrait faire suite à celle-là. Sans affirmer que je vais la canoniser, je pourrais envisager de faire un projet un peu plus conséquent (quelques scènes) autour de ce sujet. Ce serait une sorte de nouvelle mais dans le domaine du théâtre, sans que je sache si ça porte un nom. On perdrait le côté un peu spontané et brut ainsi que la chute, qui ont un intérêt non-négligeable, mais je suis malgré tout une grande amoureuse de la malléabilité du théâtre, donc je ne reculerai pas devant l’idée.
Le poème, quant à lui, ne m’inspire pas autant de blablas. Il n’était absolument pas prévu au programme, c’est le moins que je puisse dire. Je n’en suis pas mécontente, mais en ce qui concerne les vers, je reviens rarement dessus une fois couchés sur le papier (en témoigne les vieux poèmes du Recueil de feuilles mortes qui commencent à être désuets face à ce que j’écris maintenant). Je n’ai pas d’anecdote fantasque à raconter si ce n’est que j’ai fait une autre insomnie cette nuit et que je n’en suis pas revenue avec un poème cette fois. J’ai posé trois autre vers ce week-end pour terminer un poème à propos des insomnies, justement, que je n’arrivais pas à conclure depuis des mois, ce que je trouve aussi paradoxal qu’amusant. J’ai aussi travaillé la mise en page de mes poèmes les plus récents (depuis juin 2018) avant-hier, à défaut de trouver l’inspiration. C’était l’occasion pour moi de cadrer un peu mieux les limites du Recueil de feuilles mortes dont je continue la publication.
Sur mes histoires suivies, j’ai avancé de quelques paragraphes le synopsis du premier tome de L’Héritière Artificielle. C’est une œuvre dans laquelle j’ai mis beaucoup de moi et que j’ai vraiment hâte de vous partager, mais pour le moment je butte sur un passage du chapitre un que je n’arrive plus à avancer. J’envisage de sauter directement au chapitre 2 en attendant d’avoir le déclic. Le prologue est déjà bouclé, pimpant, mais cette histoire étant un peu ma chouchoute je veux tenir quelque chose de sérieux avant de vous la présenter et pas survendre un faux départ. Donc, quand je veux un peu m’obliger à travailler dessus j’avance le synopsis : ça ne fait pas de mal d’avoir les idées claires.
Un premier mois de publications
Bien évidemment, je ne pouvais pas faire un résumé de cette quatrième semaine sans faire un retour sur le mois de Janvier qui s’est écoulé.
Je ne vais pas parler en détail de ce que j’ai écrit, parce que je pense que les résumés de la semaine sont amplement suffisants sur cet aspect (le bloc ci-dessus est plutôt complet, non ?). En revanche, je voulais faire un point sur les publications et leur rythme de sortie.
Une fois n’est pas coutume, je sais aussi trouver du positif là où il y en a : même lorsque j’étais en difficulté dans mon mécanisme d’écriture, j’ai réussi à maintenir l’objectif que je donne pour ligne de vie de ce site : au moins deux articles par semaine dont présentant un texte. À terme j’aimerais plutôt en arriver à un rythme comme celui de cette semaine 4, entre trois et quatre articles (tous les deux jours environs), mais cet objectif premier restera un socle fondamental que je ne m’autorise pas à transgresser.
L’alternance entre les poèmes et les textes en prose me plaît bien, donc je conserverai cette dynamique de publication. Pour l’instant je ne laisse que XénoGenesis II comme histoire longue en publication régulière, j’aimerais mettre en ligne un peu plus de morceaux durant le mois de Février (entre quatre et six) pour que l’arrivée d’autres projets ne soit pas trop retardée.
Il faut que je puisse me figurer une échéance précise pour savoir quand et comment me mettre une pression pas trop excessive mais qui bénéficiera à l’avancée de mes histoires. Cela impliquera certainement une réduction de la taille de mes post-scriptum histoire de cadrer avec la fréquence de publication, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Cette semaine, 50% de tout ce que j’ai écrit était consacré au corps d’articles et pourtant, comme vous l’avez vu, je n’ai pas été très bavarde. En plus d’être difficilement soutenable, je n’aurai peut-être pas des dizaines de choses à dire lorsque je publie une énième partie d’une même histoire. De plus, je ne peux pas ignorer le fait qu’un jour viendra où j’aurai des commentaires auxquels répondre (en tous cas, c’est un objectif !) et je ne veux surtout pas bâcler les échanges avec vous, qui sont une des raisons majeures pour lesquelles je privilégie la publication sur internet sans viser d’édition papier de façon précise.
Ainsi, malgré quelques difficultés, je suis plutôt contente de la façon dont s’est déroulé ce premier mois et je n’espère pour la qu’au moins autant.
(et ce post fait plus de 1900 mots, c’est beaucoup trop long !)
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya