« Mademoiselle Ludham ? »
La voix perdue à l’autre bout du fil l’arracha peu à peu à la stupeur qui avait pris possession de tout son être.
« Verrouillez toutes les sections, dit-elle encore brumeuse, et priez les Créateurs. »
Lexica décrocha son oreillette et la jeta au sol avec tellement de force qu’elle explosa en des dizaines de morceaux. À tâtons, elle saisit une pièce de son épaule mécanique et la bascula d’un coup sec comme un interrupteur en inspirant les dents serrées. En quelques secondes l’odeur ferreuse dans l’air sembla s’estomper et ses pupilles se dilatèrent. Lorsque le shoot d’adrénaline atteint le bout de ses doigts elle s’arrêta instantanément de trembler.
De taille ou non, elle n’avait pas le choix. Se battre, c’était son métier. Elle avait travaillé si dur pour qu’un jour il paie comme il payait maintenant. Ce n’était pas seulement question d’argent, surveiller des personnalités politiques, être engagée par un État, c’était le summum de la reconnaissance. Ce n’était pas le moment de perdre un client. Si elle y laissait sa peau, ce serait en héroïne.
Lexica dressa son épée devant elle et s’engagea dans les couloirs en suivant les cadavres d’un pas décidé. Elle respirait fort et commençait à brûler de l’intérieur mais la sensation qui l’habitait était délicieuse. Chaque pas en avant, chaque groupe de corps mis en pièces martelait une conviction en elle : aucun ennemi n’était plus fort qu’elle. Dieu de la mort ou pas, elle ne ferait qu’une bouchée de la chose qui s’était introduite à bord.
Un hurlement retentit quelques mètres plus loin, suivi du chant très particulier d’une lame déchirant la chair et l’acier. La demoiselle aux cheveux verts se hâta de rejoindre l’origine du bruit, serrant sa main mécanique autour de sa bâtarde.
Elle qui s’attendait à tomber sur un bataillon de renégats armés jusqu’aux dents, elle tomba des nues devant le tableau auquel elle fut confrontée.
Penchée au-dessus du corps fraîchement découpé, il n’y avait face à elle qu’une seule et unique jeune femme, peut-être même plus jeune qu’elle. Elle portait de vieux habits qui ressemblaient plus à des haillons et sa seule arme était une immense faux qui, bien que parfaitement affûtée au point de briller, devait être un calvaire à manier compte tenu de sa taille. La lame était presque plus grande que sa propriétaire et le manche faisait au bas mot deux fois sa taille. La fille était assez petite, probablement une tête de moins que Lexica, et ses cheveux bruns mi-long attachés à la va-vite la rendaient ridicule.
Elle avait beau lécher voracement ses doigts couverts de sang, la mercenaire avait du mal à la prendre au sérieux. Elle n’était même pas Jiore mais ressemblait plutôt à une banale Plumaine.
« Alors c’est ça ‘‘Basilis’’, pensa Ludham avec dépit, c’est un peu décevant… »
J’espère encore une fois que vous avez apprécié la mise en suspend jusqu’à la semaine prochaine. Le texte est un peu court cette fois, mais je trouvais cette phrase parfaite pour une coupure. C’est un peu frustrant, j’imagine, mais là est tout l’intérêt, non ? Et puis, vous avez eu droit à la rencontre.
Promis, la semaine prochaine vous aurez de quoi vous mettre sous la dent.
Je sais, on ne s’est pas beaucoup vus cette semaine. Par rapport à mes derniers discours je pense que vous vous attendiez à voir un peu plus d’activité sur le site cette semaine. Il est vrai que pendant cette période de vacances j’ai eu plus de latitude dans mon écriture et j’aurais pu en profiter pour sortir de mon chapeau quatre articles plutôt que deux. Certains diront même que j’aurais dû.
Malgré tout, je ne me suis pas juste contenté de remplir sagement mes post-scriptum et de vous les balancer à l’arrache. C’est plutôt le contraire qui s’est produit : j’ai été productif comme je le suis rarement. Vous n’avez pas encore pu bénéficier des avancées que j’ai faites, et le contenu a effectivement dû vous paraître peu léger. Cependant, je peux vous garantir que vous profiterez tôt ou tard de ce sur quoi j’ai eu le plaisir de travailler ces jours-ci.
Je ne vais pas m’étendre en long, en large et en travers sur ma sacro-sainte productivité, puisque ce sera l’objet du résumé de demain — ah oui, puisque j’ai suffisamment de matière pour en faire un, ce serait bête de s’en priver une troisième fois consécutive. En revanche, je peux d’ores et déjà vous confier que mon objectif de ce mois-ci (que j’avais effectivement concentré sur cette semaine) à été atteint aujourd’hui même : je viens de terminer le premier chapitre de L’Héritière Artificielle.
Ainsi, comme je l’avais précédemment mentionné, une fois la publication de ce Chapitre 1 de XénoGenesis II achevée, je poursuivrai avec le partage du Prologue de L’Héritière. Cela vous donnera l’occasion de mettre un premier pied dans l’univers d’Heptris et, de mon côté, j’essaierai de produire la suite de XG pour que ceux qui se seraient entichés de l’histoire en aient pour leurs attentes. Même si, à terme, je souhaite que L’Héritière ait une place de choix dans mes publications, ce serait malvenu de ma part de mettre déjà en pause le premier texte que je vous ai proposé à la lecture, j’en ai conscience.
Dans un monde idéal, je me vois bien travailler les deux en parallèle, mais je ne pense pas pouvoir zigzaguer entre les cours et partiels avec assez d’agilité pour dépasser le rythme d’un chapitre par semaine, que je peine déjà à atteindre. Or, j’aimerais avancer rapidement sur L’Héritière Artificielle et peut-être boucler ce premier tome en un an si l’inspiration me le permet, chose encore peu envisageable si je commence à diviser mon temps entre plusieurs projets.
Cependant, pas d’inquiétudes, cette semaine encore je me suis retrouvé à travailler sur des projets « annexes » parce que mon imagination est rarement sage et docile plus de deux journées consécutives. Non seulement, je reviendrai sur XénoGenesis avec une certaine régularité, mais j’ai aussi bon espoir de pouvoir un jour entamer la publication d’une histoire qui serait déjà terminée au moment de sa première sortie. Cela fait partie intégrante de mes aspirations pour ce site, c’est pourquoi je travaille aussi sur des projets dont je ne parle pas du tout ou que j’évoque à peine.
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya
