October 11th, 2012
[Goodbye]
I am saying Goodbye
Do not ask me why
Just look at the background
And see that is not a playground
Here you have to shut up
And listen to their madness
But I want to stand up
And see the dark less
I will not turn on
A new revolution
I will just go out
Where I would find laugh
I said Goodbye
I am going to a sky
Where the Life
Is not like knife
Goodbye fait partie de la série très prisée des OPNIs (Objets Poétiques Non-Identifiés) de mon jardin lyrique. À l’heure où j’écris ces lignes, il est toujours ma seule et unique tentative de créer une poésie — ou même un texte — dans la langue de Shakespear.
En réalité, ces vers représentent surtout une réponse directe à une autre anomalie (j’aurais pu dire ‘‘aberration’’ mais ça sonnait trop péjoratif) de ce style : Aquí, en verano ; que vous découvrirez dans la prochaine Partie du Recueil, si je ne me trompe pas. Après avoir réussi à construire quelque chose de pas trop dégueu en espagnol (sans vous donner trop de détails, sinon je n’aurai plus rien à vous dire à son propos le moment venu) je voulais aussi me prouver, d’une certaine manière, que j’étais capable de faire quelque chose en anglais. C’est aussi la raison pour laquelle je n’ai jamais réitéré le propos, mon but d’origine était juste d’éprouver une certaine faisabilité.
D’ailleurs, si je devais m’y remettre aujourd’hui, je m’attaquerais sans doute à des questions plus complexes que je ne m’étais pas posées à ce moment. Parce qu’un des aspects les plus importants de la poésie anglophone c’est le rythme. La principale différence entre nos deux langues, c’est que le français n’a pas d’intonations spécifiques et les variations de ton y sont essentiellement lunatiques et régionales ; en revanche pour parler correctement anglais, il faut savoir où placer l’intonation. C’est pour cette raison que les anciennes pièces de théâtre en vers sont difficilement traduisibles : la métrique classique elle-même est différente dans les deux dialectes (l’alexandrin en français et le décasyllabe en Angleterre si je me souviens bien). Tout ça pour dire que lorsque j’ai écrit Goodbye je me suis attardé sur la seule chose qui important dans mon référentiel de l’époque : les rimes.
Avec la maturité, à la fois littéraire et anglophile, que j’ai développée depuis cet essai, un nouveau défi du type devrait à mes yeux prendre en compte toutes ces subtilités, et ne serait évidemment plus un jeu d’enfant — si vous me permettez l’expression. Ça ne veut pas dire que l’idée ne me tente pas ou ne m’a jamais traversé l’esprit. Par contre, j’ai assez de recul pour me rendre compte que ce serai ici encore un sacré chantier à mettre en branle : mon vocabulaire s’est densifié, ma grammaire est un peu meilleure, mais en revanche, je ne maîtrise encore pas du tout le rythme de la langue. Du moins, je le ne maîtrise pas assez pour m’épargner des heures de recherche sur chaque strophe pour être certain de ne pas faire de contreperformance. Ainsi, comme beaucoup d’idées parasites qui reviennent parasiter mon esprit par périodes, celle-ci est rangée dans un coin, attendant bien sagement qu’une part de mon emploi du temps puisse lui être alloué afin d’y consacrer tout le sérieux qu’elle mérite.
Reparlons-en dans un an…
Sur ce,
Belle Lune,
Wayce Upen Foya