Poème #41 — Les Soleils de Demain

16 Décembre 2012

[Les Soleils de Demain]

Il y a en ce bas monde,

Tant de douleur et de détresse.

Regarde, là-bas sur l’onde,

La douleur est encore maîtresse.

Qu’a-t-il pris aux Hommes,

D’en venir jusque là ?

N’y a-t-il pas un royaume,

Où de ce mal nous sommes las ?

S’ils voyaient ce que nous pourrions faire,

Mener, construire, assembler et créer ;

                Juste en s’éloignant de cette guerre,

                               Au moins, rien qu’une année…

                Mais ces êtres là n’ont pas compris,

Ils ne savent que lutter, jour et nuit.

Et lutter contre qui ?

Si ce n’est leur propre vie.

Mon regard, noir et incrédule,

Ne saurait pardonner, même au crépuscule.

Pourquoi tant d’effort,

Quand leur Espoir est mort ?

Pourtant c’est vrai, tu m’as montré,

Qu’au-delà d’âmes endettées,

Il y a parfois des gens biens.

 

Oui, je me souviens…

« Si leur cœur reste fermé,

C’est qu’ils ne sont pas encore prêts.

Il nous faut être patient,

Pour savoir un jour, quand…

En attendant un nouvel Univers,

Viens !

Marchons ensembles vers

Les Soleils de demain. »

Les Soleils de demain est une poésie d’introduction qui signe l’ouverture d’une nouvelle partie éponyme du recueil, la quatrième. Elle poursuit cette idée que les thèmes dépeints par les poèmes sont de plus en plus joyeux à mesure qu’on avance dans les pages… néanmoins, la structure globale du recueil devrait changer un peu. L’enchaînement tel qui vous a été présenté jusqu’ici est plutôt cohérent et ne devrait pas bouger. En revanche, pour ce qui vient après cette partie-ci, j’ai décidé de revoir un peu mon organisation, pour que le tout apparaisse un peu plus cohérent.

Je m’attarderai sur ce changement à l’aube de la partie cinq, quand nous entrerons dans le vif du sujet, mais je voulais quand même faire cette précision maintenant, à l’heure où est faite la modification. Aussi parce que le rapport entre ces modifications et ce dont je vais parler dans le Post-Scriptum d’aujourd’hui n’est pas inexistant.

Mais, de quoi vais-je donc parler dans ce Post-Scriptum ?

Je vais parler de dates, et pour une fois, ce ne sera pas pour dire « vous avez vu, j’ai écrit ce poème il y a très longtemps donc il est forcément nul ». Non, je vais surtout attirer votre attention sur le fait que ce poème d’introduction, qui sert donc à mettre en place une partie du recueil, est daté de Décembre 2012. Ce qui signifie qu’en une année seulement, le corpus avait déjà plus ou moins la structure que je déroule avec vous sur ce site. Je triche d’ailleurs un peu, puisque le plus vieux poème ayant fonction d’introduction est Entre deux Ombres

Certes, avec un peu moins d’une trentaine de poèmes, 2012 est certainement mon année lyrique la plus productive jusqu’ici (quand je vous dis que je languis de me mettre au défit d’un poème par semaine), ce qui justifie aisément que le recueil ait déjà eu sa structure à la fin de l’année. Néanmoins, on aurait pu penser que les choses évoluent à travers les six années qui ont suivi, en se rendant compte que telle ou telle organisation n’était pas optimale. Or, si des choses ont effectivement bougé depuis — d’autant plus ces derniers jours —, le triptyque Horizons Déchus, Entre deux Ombres et Les Soleils de Demain, lui est resté tel quel (seuls quelques poèmes ont fait le voyage d’une partie à l’autre au gré des définitions). Ce que je veux dire, c’est qu’il ne m’est jamais venu à l’idée qu’une autre partie, intermédiaire ou plus extrême que les quatre autres, voire plus précise dans sa façon de définir son contenu, serait un plus. Trois parties, trois étapes, tout ça me semblait correct en 2012 et me paraît toujours être un bon enchaînement.

D’ailleurs, la structure de ces trois actes et la présence de poèmes d’introduction pour amener le lecteur dans l’ambiance de la partie à venir est certainement née en Novembre 2012, avec la création du poème Entre deux Ombres, et s’est perpétuée avec celui que je publie aujourd’hui. En revanche, elle n’a été complétée qu’à l’aube du nouveau recueil, lorsqu’il a fallu clôturer les Feuilles Mortes, et que je n’avais encore jamais eu d’inspiration pour écrire le poème d’introduction Horizons Déchus. On peut donc dire que c’est une lubie qui a guidé le recueil tout au long de son existence, et qui aujourd’hui encore a du sens.

La structure d’un livre, l’ordre dans lequel l’auteur décide que les choses seront lues, sont parfois très recherchés. Dans le cas d’un recueil, de poèmes ou de nouvelles, ces choix sont rarement anodins. Je ne saurais pas analyser ce que ces choix si précoces disent de mon moi poète de l’époque. Néanmoins, l’évolution des quatre premières parties, que j’appellerai à l’avenir « Livres » (du fait des récentes modifications), hurle une recherche d’espoir. Le recueil s’ouvre sur le deuil, les déceptions, puis migre vers l’idée d’un avenir ensoleillé, en laissant derrière tous ces moments amers et nostalgiques bourrés d’incertitudes, de si et de peut-être.

C’est pour tout cet effort de structure que j’ai décidé de vous partager les Feuilles Mortes sur le site, en dépit des poèmes maladroits et enfantins.

Sur ce,

Belle Lune,

Wayce Upen Foya

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